Plus de 4000 migrants sont arrivés à Tijuana
Les milliers de militaires américains déployés le long de la frontière mexicaine n’auront pas d’armes à feu
TIJUANA | (AFP) Plus de 4000 migrants de la « caravane » se trouvent à Tijuana, au nord-ouest du Mexique, ont indiqué hier les autorités de cette ville frontalière qui jouxte San Diego en Californie, alors que les refuges sont arrivés à saturation.
Des centaines de Centraméricains ont continué d’arriver par bus hier matin dans cette localité de Basse-californie, en provenance de Mexicali, à environ 180 kilomètres, alors que d’autres migrants arrivaient à pied.
SATURATION
Les nouveaux arrivants ne trouvent plus de place dans les refuges, arrivés à saturation, et certains campements improvisés ont commencé à apparaître aux alentours. Des migrants y faisaient la queue hier pour recevoir de la nourriture distribuée par des activistes et des associations religieuses.
Sur les 4000 migrants actuellement hébergés dans la ville, on dénombre plus de 400 enfants, selon les autorités municipales.
Un jeune Hondurien de 17 ans est décédé mardi, le long de la route entre Mexicali et Tijuana, après avoir été renversé par un véhicule dont le chauffeur a pris la fuite.
Dans l’état du Chiapas, environ 300 Centraméricains ont été arrêtés par les forces de l’ordre après être entrés illégalement dans le pays.
PLUS D’UN AN
À Tijuana, de nombreux migrants comptent déposer des demandes d’asile aux États-unis, mais l’attente pour que leur dossier soit étudié pourrait prendre plus d’une année.
À Washington, le ministre américain de la Défense Jim Mattis. a indiqué que les militaires américains déployés le long de la frontière mexicaine pourront intervenir en cas de violences, mais ne seront armés que de matraques.
Le Pentagone a reçu mardi soir une note de la Maison-blanche lui donnant plus de latitude pour opérer à la frontière, notamment si les gardes-frontières demandent le soutien des militaires en cas de violences.
Mais même si des soldats sont appelés en renfort en cas de tentative de forcer les postes-frontières, « aucun militaire ne sera armé », a-t-il assuré. « Ce seront probablement des membres de la police militaire équipés de boucliers, de matraques. Pas d’armes à feu. »