Des clients de Sinorama sont toujours en attente d’indemnisation
Des clients floués par le voyagiste en faillite Sinorama s’indignent de ne toujours pas avoir reçu les indemnisations et remboursements auxquels ils ont pourtant droit.
Près de trois mois après avoir rempli les documents nécessaires pour remettre la main sur les milliers de dollars qu’ils ont payés à Sinorama pour le prix d’un séjour en Chine, des Québécois s’inquiètent d’être sans nouvelles du syndic de faillite et de l’office de la protection du consommateur (OPC).
« On nous a dit qu’on recevrait une réponse à la mi-octobre. Mais c’est très long, on attend toujours des nouvelles et ils ne nous en donnent pas », a indiqué Serge, un client floué par Sinorama. Avec sa conjointe, il a payé près de 7000 $ pour un voyage en Chine, auquel devaient également participer son beau-frère et sa conjointe.
« On est plusieurs à être dans cette situation-là. Les délais sont beaucoup trop longs », déplore-t-il.
CRÉANCES DE 35 M$ AUX CLIENTS
En faillite, Sinorama devrait près de 13,5 millions $ à ses créanciers, et environ 35 millions $ à des clients de partout au pays. Ces clients seront en fait indemnisés par des organismes de protection tels que L’OPC.
Le porte-parole de l’office, Charles Tanguay, a indiqué être « conscient » que les consommateurs trouvent les délais de remboursement trop longs. « On met tout en oeuvre pour réduire ces délais », dit-il.
Il s’agirait d’un dossier exceptionnel par son ampleur et par les difficultés rencontrées par l’administrateur provisoire, « notamment à cause du nombre important de dossiers de réclamation incomplets et de la complexité à vérifier la validité des informations des réclamants avec les données détenues par l’agence de voyages », a-t-il ajouté.
Le syndic chargé d’administrer la faillite de Sinorama, Pricewaterhousecoopers (PWC), a pour sa part refusé la demande d’entrevue du Journal.