Le Journal de Quebec

« Défensivem­ent, on doit être meilleurs » – Claude Julien

- STÉPHANE CADORETTE

NEWARK | Si certains pouvaient être tentés de blâmer Carey Price pour une autre sortie lors de laquelle une pluie de buts contre lui a sévi, Claude Julien s’est plutôt montré dur à l’endroit du jeu défensif devant son gardien, souvent abandonné à lui-même.

Nombre de tentatives de sorties de zone ardues et d’attaquants adverses abandonnés dans l’enclave ont drôlement compliqué la vie de Price.

« Ç’a été difficile. C’était un match où défensivem­ent, on n’a pas été très forts. On leur a donné la chance de prendre une grosse avance et on s’est jamais donné la chance de revenir », a constaté avec dépit l’entraîneur-chef du Tricolore.

« PAS D’INTÉRÊT PUBLIC »

Dans ces circonstan­ces, plusieurs se seraient attendus à ce que Julien mette fin au calvaire en retirant Price du filet, après le cinquième but ou pour commencer la troisième période.

« Le cinquième but, il voudrait le revoir, mais sur les autres, on laisse un joueur tout seul devant le filet, on n’a pas trouvé le gars libre et le but est totalement ouvert... Ce sont des erreurs qui reflètent notre travail devant lui. À un moment donné, des gardiens veulent se battre pour passer au travers de ces situations-là, c’est ce que Carey voulait faire. Il a montré beaucoup de caractère et c’est pour ça qu’on l’a laissé devant le filet », a fait valoir Julien, qui n’était pas d’humeur à se justifier davantage quant à la décision de laisser Price dans le coup quand les collègues anglophone­s l’ont aussi questionné.

« Ça n’a pas d’importance et ce n’est pas d’intérêt public, la façon dont nous gérons ces situations à l’interne. De toute façon, la situation a été bien gérée. »

S’il est clair que la brigade défensive a connu une soirée pénible, les attaquants ont aussi connu leurs ennuis lors de leurs replis.

« Tout le monde a un mot à dire. Défensivem­ent, on doit être meilleurs et couper les jeux de derrière le filet, gagner ces batailles-là, ne pas donner la chance de faire les passes devant le filet. On peut être mieux quand même devant le filet et ça revient à tout le monde », a expliqué le pilote.

FATIGUE

Déplorant les nombreuses erreurs mentales de ses troupiers, Julien a tout de même refusé de se montrer trop dur à leur égard, évoquant le calendrier chargé des dernières semaines.

« Après avoir joué 11 matchs en 21 jours, honnêtemen­t, je sens de la fatigue. C’est dans ce temps-là qu’il faut garder les choses plus simples », a-t-il tenu à rappeler.

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