Les maires de l’île se disent déçus
Déçus par le retard de trois ans dans la construction du nouveau pont, les maires des municipalités de l’île d’orléans se résignent à patienter encore.
« C’est clair que ce n’est pas une bonne nouvelle. Il y a de la déception parce que nous autres, on s’était fait dire par le précédent gouvernement qu’on aurait ça en 2024 », a commenté le préfet de l’île et maire de Sainte-pétronille, Harold Noël, hier en après-midi.
Les maires de l’île d’orléans avaient rencontré le matin même le ministre des Transports, François Bonnardel, qui leur a annoncé que des retards étaient en vue dans le projet de nouveau pont qui est réclamé depuis des années à l’île.
PRIS AVEC LES PROBLÈMES
Le préfet déplore que les résidents soient pris avec les problèmes du vieux pont pendant plus longtemps que prévu.
« Ce qui nous chagrine, c’est pas nécessairement le délai, mais plutôt le fait que pendant trois années supplémentaires, il va y avoir des réparations qui vont se faire sur le pont. Ça va ralentir la circulation. »
« PAS LE CHOIX »
« On est déçus du délai. Mais on ne peut rien faire. On n’a pas le choix. On a hâte qu’il se fasse, mais on va attendre », a laissé tomber JeanPierre Turcotte, maire de Sainte-famille.
Selon lui, « c’est sûr qu’on s’est fait avoir, un peu, par les libéraux. Ils ne nous ont pas dit toute la vérité. »
Sylvain Bergeron, maire de Saint-pierre, s’est également dit déçu. « Mais d’un autre côté, je n’ai pas d’inquiétudes sur le fait que le pont actuel sera entretenu et sécuritaire. J’apprécie aussi d’avoir l’heure juste de la part du ministre Bonnardel », a-t-il fait remarquer.
Les maires interrogés par Le Journal ne sont pas certains que le retard de construction du pont soit vraiment imputable au projet de troisième lien. « On a rencontré le ministre Bonnardel ce matin [hier]. Je ne pense pas que le retard vienne du troisième lien », a indiqué M. Turcotte.
Son homologue Sylvain Bergeron est tout aussi dubitatif. « Je ne sais pas si ça aurait avancé plus vite [sans le troisième lien] », a-t-il soutenu.
« Ce sont deux équipes qui se parlent. C’est comme ça que ça nous a été présenté ce matin », a renchéri Harold Noël.
TOURISME
Quelque 600 000 personnes empruntent le pont chaque année, incluant les résidents de l’île.
Il y a 50 000 touristes qui s’arrêtent au Bureau d’information touristique.