Roberge ne veut pas révolutionner les commissions scolaires
Le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, affirme que la transformation annoncée des commissions scolaires en centres de services aux écoles ne se traduira pas par une « révolution », puisque le statu quo persistera à plusieurs niveaux.
Devant les directeurs généraux des commissions scolaires et leurs équipes réunis en colloque à Québec, le ministre Roberge a indiqué hier qu’il allait entreprendre au cours des prochains mois des consultations avec tous les acteurs concernés afin « de voir de quelle façon on veut faire évoluer la gouvernance du réseau ».
« J’ai dit “évoluer” parce que ce n’est pas une révolution que l’on veut faire, c’est une évolution. On ne veut pas le faire contre les commissions scolaires, on veut le faire pour les élèves, a-t-il indiqué. Il y a des choses qui vont changer, mais d’autres qui ne changeront pas. » Il a par la suite donné l’exemple d’un caillou dans une chaussure : « Juste le fait de l’enlever peut changer votre démarche », a-t-il illustré.
CENTRES DE SERVICES
En campagne électorale, la Coalition avenir Québec s’est engagée à faire disparaître les élus qui gouvernent les commissions scolaires et à remplacer la structure actuelle par des centres de services, afin de donner davantage d’autonomie aux écoles.
« On va vouloir rapprocher la prise de décisions de ceux et celles qui sont sur le terrain, de ceux et celles qui connaissent les élèves par leur nom. Tout ne se décidera pas dans les écoles, mais un peu plus qu’en ce moment », a-t-il indiqué.
Le ministre Roberge a toutefois précisé que plusieurs volets présentement gérés par les commissions scolaires seront aussi sous la responsabilité des futurs centres de services : la gestion administrative, le soutien aux écoles, les liens d’emploi, le transport scolaire, la construction et les rénovations d’écoles de même que « bien d’autres choses ».
Le ministre a par ailleurs voulu se montrer rassurant concernant l’ensemble des changements annoncés en éducation : « Il ne faut pas avoir peur, je n’arrive pas avec cette idée de bulldozer, qu’il faut que les changements arrivent vite comme un rouleau compresseur, pas du tout », a-t-il affirmé.