Le Journal de Quebec

Roberge ne veut pas révolution­ner les commission­s scolaires

- DAPHNÉE DION-VIENS

Le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, affirme que la transforma­tion annoncée des commission­s scolaires en centres de services aux écoles ne se traduira pas par une « révolution », puisque le statu quo persistera à plusieurs niveaux.

Devant les directeurs généraux des commission­s scolaires et leurs équipes réunis en colloque à Québec, le ministre Roberge a indiqué hier qu’il allait entreprend­re au cours des prochains mois des consultati­ons avec tous les acteurs concernés afin « de voir de quelle façon on veut faire évoluer la gouvernanc­e du réseau ».

« J’ai dit “évoluer” parce que ce n’est pas une révolution que l’on veut faire, c’est une évolution. On ne veut pas le faire contre les commission­s scolaires, on veut le faire pour les élèves, a-t-il indiqué. Il y a des choses qui vont changer, mais d’autres qui ne changeront pas. » Il a par la suite donné l’exemple d’un caillou dans une chaussure : « Juste le fait de l’enlever peut changer votre démarche », a-t-il illustré.

CENTRES DE SERVICES

En campagne électorale, la Coalition avenir Québec s’est engagée à faire disparaîtr­e les élus qui gouvernent les commission­s scolaires et à remplacer la structure actuelle par des centres de services, afin de donner davantage d’autonomie aux écoles.

« On va vouloir rapprocher la prise de décisions de ceux et celles qui sont sur le terrain, de ceux et celles qui connaissen­t les élèves par leur nom. Tout ne se décidera pas dans les écoles, mais un peu plus qu’en ce moment », a-t-il indiqué.

Le ministre Roberge a toutefois précisé que plusieurs volets présenteme­nt gérés par les commission­s scolaires seront aussi sous la responsabi­lité des futurs centres de services : la gestion administra­tive, le soutien aux écoles, les liens d’emploi, le transport scolaire, la constructi­on et les rénovation­s d’écoles de même que « bien d’autres choses ».

Le ministre a par ailleurs voulu se montrer rassurant concernant l’ensemble des changement­s annoncés en éducation : « Il ne faut pas avoir peur, je n’arrive pas avec cette idée de bulldozer, qu’il faut que les changement­s arrivent vite comme un rouleau compresseu­r, pas du tout », a-t-il affirmé.

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