Un Israélo-américain condamné pour des alertes à la bombe antisémites
JÉRUSALEM | (AFP) La justice israélienne a condamné hier à 10 ans de prison un jeune Israélo-américain reconnu coupable de centaines d’alertes à la bombe qui avaient alimenté les craintes d’une montée de l’antisémitisme après l’accession de Donald Trump à la présidence américaine.
Entre avril 2015 et mars 2017, environ deux semaines avant son arrestation, le jeune homme vivant chez ses parents à Ashkélon et scolarisé à la maison en raison de son autisme a proféré ses menaces, par téléphone ou courrier électronique, contre environ 2000 institutions en tous genres : écoles, centres commerciaux, postes de police, hôpitaux, selon les attendus du jugement du tribunal pour mineurs de Tel-aviv.
Il a plus particulièrement semé le trouble, sinon la panique dans une multitude de centres communautaires juifs ou de synagogues aux ÉtatsUnis, en Australie ou encore en Nouvelle-zélande.
Il prévenait de l’imminence d’un attentat ou de l’explosion d’une bombe, et se servait d’artifices technologiques pour déformer sa voix selon la police.
ENQUÊTE DU FBI
À la suite d’un de ses appels, des appareils militaires suisses et français avaient escorté un avion de la compagnie israélienne El Al au-dessus de la Suisse, prêts à l’abattre s’il s’avérait constituer une menace.
La multiplication des alertes était devenue suffisamment grave pour que des investigations soient lancées simultanément dans plusieurs pays et que le bureau d’enquêtes fédéral américain (FBI) dépêche des agents en Israël.
Son arrestation le 23 mars 2017 après l’identification de l’adresse IP de son ordinateur avait suscité une attention considérable. Les méfaits remontaient au moins jusqu’en 2015, quand un des appels avait forcé un avion de la grande compagnie américaine Delta Airlines à se poser d’urgence.