Les accusations américaines sont « dangereuses »
Jeudi, les États-unis ont accusé l’iran d’avoir omis de déclarer un programme illégal d’armes chimiques
TÉHÉRAN | (AFP) Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a jugé, hier, « dangereuses » les accusations de Washington selon lesquelles Téhéran aurait omis de déclarer un programme d’armes chimiques.
Les accusations « formulées par un pays qui a soutenu l’utilisation par l’irak [d’armes chimiques] contre l’iran, qui a ensuite envahi ce pays pour prétendument s’en débarras- ser, ce n’est pas seulement choquant, c’est dangereux », a déclaré M. Zarif dans un tweet. Son ministère a indiqué que les États-unis avaient, « comme de coutume, lancé des accusations sans fondement contre la République islamique ».
À « DES FINS OFFENSIVES »
Washington a accusé jeudi l’iran d’avoir omis de déclarer un programme d’armes toxiques à l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), en violation des accords internationaux.
Ces nouvelles allégations interviennent dans un contexte de pression croissante exercée sur l’iran par le président américain Donald Trump, qui a retiré son pays de l’accord nucléaire iranien de 2015 et rétabli une série de sanctions contre Téhéran.
« Les États-unis craignent depuis longtemps que l’iran maintienne un programme d’armes chimiques qu’il a omis de déclarer à L’OIAC », a affirmé le représentant américain auprès de L’OIAC, Kenneth Ward, lors de la conférence des États membres de l’organisation, basée à La Haye.
Il a également assuré que Téhéran cherchait à se procurer des agents neurotoxiques mortels à des « fins offensives ».
POINTÉ DU DOIGT
En réaction, le ministère iranien a déclaré que les États-unis étaient « le seul État membre [de L’OIAC] ayant un arsenal d’armes chimiques, et qui ne s’est pas jusqu’à présent plié à ses obligations de le détruire ».