Le Journal de Quebec

La tranquilli­té du blanc manteau

- MAXIM MARTIN maxim.martin@quebecorme­dia.com

J’adore ce moment où je me retrouve devant une page blanche à mijoter mon sujet de la semaine. Présenteme­nt, je suis à mon bureau à passer plus de temps à regarder la neige tomber dehors qu’à laisser ma tête dicter mes mots. Juste taper ce simple paragraphe m’a pris presque 20 minutes.

Seul dans mon bois, mes voisins partis pour le boulot, c’est la tranquilli­té même. Les arbres sont déjà couverts de neige et de temps en temps, il y a une bourrasque de vent qui déplace les flocons comme si elle s’amusait à simplement redécorer la nature. Dans la maison, il n’y a pas un son à part celui du ronronneme­nt du chat couché sur mon bureau.

Ça fait 13 jours de suite que je travaille et, à part ma chronique, je me suis promis de ne rien faire. Tirer la plogue, comme on dit. En même temps, cette belle neige et le soleil qui perce à travers les nuages semblent m’inviter à aller les rejoindre dehors.

LE TEMPS QUI PASSE

Entre la dernière phrase et celleci s’est écoulé un autre 40 minutes. Je suis toujours devant cette même fenêtre. La même bourrasque de vent semble présente dans ma tête aussi. Je me pose des questions comme : « Comment ça se fait que j’utilise un ordinateur depuis presque 30 ans, mais que je tape encore à deux doigts ? » Des grosses questions existentie­lles, comme on dit.

Encore une autre demi-heure qui vient de passer. En fait, j’ai quitté mon écran, car j’ai réalisé que je travaille mal en jogging. À défaut d’avoir à me déplacer pour aller travailler, je sens quand même le besoin de m’habiller iller « pour la job ». Ça m’ama poussé à aussia prendre ma douche et, en sortan t j’ai réalisé que tous mes sous-vête ments propres, sont dans la sécheuse. .

En descendant au sous-sol, je pars à rire en passant devant le miroir, car je réalise qu’à part un t-shirt sur le dos, je suis complèteme­nt nu. Assez weird comme image et non, on ne mettra pas ça sur Instagram.

Je remonte vers ma chambre, car l’envie de mettre des bas blancs vient de me pogner. Oui, je confirme, mes journées relaxes, je les passe avec des bas blancs dans les pieds. Je suis rebelle à ce point-là.

Je repasse devant le même miroir et réalise que tout ce que j’ai ajouté à ma garde-robe, c’est des bobettes propres. Mes jeans sont aussi dans ma chambre… Je suis vraiment bien organisé. Avant de monter dans ma chambre, je passe devant le bac de recyclage qui est plein et j’ai l’idée folle d’aller le vider dans le plus gros bac dehors. Je vais y aller en bobette pendant qu’il neige, ça va être drôle... Finalement, ce n’est pas aussi excitant que je pensais.

CURIOSITÉ

Bon, là, quatre heures viennent de passer depuis mon extraordin­aire anecdote de bobettes.

Pas de ma faute, un ami m’a texté qu’il y avait une nouvelle saison de Narcos sur Netflix. Je me suis dit que j’allais écouter juste un épisode par curiosité et que j’allais finir ma chronique tout de suite après. Vous avez compris le reste. Devant mon écran, je regarde encore dehors et c’est toujours le même soleil qui m’invite à aller le rejoindre.

OK, j’ai compris, toutes les conditions sont idéales pour aller faire de la raquette. On se reparle tantôt. Il fait maintenant noir. Non, je ne me suis pas perdu en raquette, mais en rentrant dans la maison, j’ai comme entendu la petite voix de mon X-box mm’ appeler appeler. Pas le choix, choixjj’ ai aidéjàm es bas blancs dans les pieds. Bon, où est-ce que je suis rendu ? Ah oui : La tranquilli­té du blanc manteau…

Cette belle neige et le soleil qui perce à travers les nuages semblent m’inviter à aller le s rejoindre dehors.

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