Une nouvelle usine dans le but d’alimenter le Japon

BÉCANCOUR | La construction d’une nouvelle usine en Colombie-britannique est dans les projets d’airex Énergie qui souhaite fournir en biomasse le Japon, un pays à la recherche d’un substitut écologique au charbon afin de produire son électricité.

Airex Énergie entend commencer dès l’été 2019 la construction d’une nouvelle usine à Hazelton, au nord de la Colombie-britannique.

Estimée à 50 millions $, cette usine compte produire à haut volume des granules blancs et torréfiés destinés au Japon, qui n’a pas la matière première et l’espace physique pour l’entreposer.

« C’est un marché très prometteur », lance Sylvain Bertrand, directeur général d’airex Énergie.

ACCORD DE PARIS

À la suite du violent séisme survenu en mars 2011, au large de la côte nord-est du Japon, la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a été détruite. Ce raz-de-marée a causé le plus grave accident atomique après celui de Tchernobyl en URSS, en 1986.

Pour remplacer l’énergie nucléaire, plu-

sieurs compagnies japonaises exploitent toujours des centrales à charbon pour produire l’électricité.

Elles doivent graduellement remplacer cette source d’énergie trop polluante par un substitut écologique afin d’atteindre les cibles de réduction de GES, fixées dans l’accord de Paris.

Dans ce contexte, le Japon prévoit exploiter le biocharbon développé à l’usine de Bécancour.

TESTS CONCLUANTS

« Ça évitera d’investir des millions de dollars pour la conversion de leurs ins- tallations là-bas », ajoute le directeur général d’airex Énergie, qui négocie avec un groupe japonais depuis maintenant 18 mois.

Selon M. Bertrand, les Japonais ont décidé de faire affaire avec son entreprise grâce à sa technologie unique.

À ce jour, les tests effectués avec le produit semblent très concluants.

« On a passé le risque technologique. Là, c’est un risque d’exécution qui nous attend. Il faut être capable de bâtir cette usine dans les temps et les budgets. On est très confiants », conclut le directeur général.