Louise Deschâtelets
Conséquences d’une réaction malheureuse
Je ressens le besoin de vous dire que j’ai été victime de violence psychologique de la part de mon exconjointe, pendant plus d’une année. Cette femme, une manipulatrice de premier ordre, faisait semblant de m’apprécier pour me faire croire qu’on développait ensemble une réelle relation amoureuse, dans le but voilé de se procurer de la drogue.
Ma psychologue, à qui j’ai raconté ce qu’elle me faisait subir, m’a confirmé que ses comportements étaient tout sauf une expression d’amour. Les mois passaient, je souffrais de plus en plus et je sombrais dans la dépression à cause de ma relation avec elle. J’ai alors décidé de mettre fin à la relation, mais elle a continué de me harceler sur mon téléphone et à débarquer chez moi à tout moment, sans s’annoncer ni demander ma permission.
Cette femme persistante et, surtout, insistante, consommait plusieurs substances. Comme ses intrusions dans ma vie se faisaient de plus en plus harcelantes, j’ai réagi négativement, ce qui a eu pour conséquence de me faire perdre mon entreprise, mes économies et bien d’autres choses que je ne prendrai pas le temps d’énumérer ici. Cette femme m’a complètement détruit psychologiquement, et j’en paie le gros prix, vu les conséquences que tout ça a eues sur ma vie.
Je voudrais attirer votre attention sur le grand principe qui dit que « toute action entraîne une réaction », que vous avez certainement déjà entendu. Si l’on inverse ce principe, il veut aussi dire que sans action, il n’y aurait donc pas de réaction. En conséquence, ma question est la suivante : pourquoi ne punit-on toujours que les individus qui commettent des actions négatives ?
Car, voyez-vous, dans mon cas, si je n’avais pas été victime de la violence psychologique exercée sur moi par cette personne, je n’aurais jamais eu à souffrir des conséquences de ma réaction. Trop souvent dans notre société, on punit ceux qui ont réagi au lieu de s’attaquer au vrai problème, en punissant ceux qui ont agi et qui ont provoqué la réaction obtenue. F.T-P. Malgré votre insistance à me demander de ne modifier en aucune façon votre texte sous peine de le rendre incompréhensible pour le lecteur, il m’a fallu y faire quelques légers ajouts pour parvenir à le comprendre. Ce qui complique en plus l’opération pour vous répondre, c’est que vous me cachez volontairement de 75 à 80 % des faits, certainement pour minimiser votre part de responsabilité, ce qui, vous avouerez, manque de loyauté. Vous êtes aussi totalement muet sur les fameuses conséquences que vous avez subies et qui ont certainement des chances d’être proportionnelles aux gestes malheureux que vous semblez avoir posés.
Vous devriez savoir que le libre arbitre existe, et que chacun est responsable de trier les gens qu’il laisse entrer dans sa vie. Comment l’adulte que vous êtes a-t-il pu permettre à cette personne de s’immiscer ainsi dans la vôtre quand on sait qu’il existe le recours aux tribunaux pour tenir à distance tous les intrus ?
Je conçois fort bien que certaines personnes ne soient pas fréquentables, tout comme je suis aussi consciente que certaines sont toxiques et que d’autres peuvent avoir des personnalités totalement antinomiques. Mais cela ne justifie pas que l’on pose à leur endroit quelque geste répréhensible que ce soit. C’est interdit !
Je peux me tromper, mais c’est comme si vous tentiez de me faire avaler que tous les coups sont permis envers quelqu’un, sous prétexte qu’il nous a insultés. La loi est ainsi faite que toute forme de violence est bannie sous peine de sanctions. Point à la ligne ! Je soupçonne que vous n’aimerez pas mes conclusions, mais ce sont les seules possibles dans les circonstances. Je vous inviterais fortement à amorcer un processus de deuil de cet événement malheureux et à faire une réévaluation de votre pensée en ce qui a trait aux relations interpersonnelles, de manière à vous éviter toute mauvaise fréquentation à l’avenir.