Le Journal de Quebec

La blessure au dos et aux hanches

- Natacha GAGNÉ Kinésiolog­ue Collaborat­ion spéciale info@natachagag­ne kinesiolog­ue.ca

Selon Statistiqu­e Canada, les maux de dos sont parmi les problèmes de santé chroniques les plus fréquents. Aussi impression­nant que ça puisse paraître, quatre adultes sur cinq seront malheureus­ement affectés par une crise de douleur au dos à un moment donné de leur vie. Aussi fréquent chez l’homme que la femme, davantage chez les plus âgés que chez les plus jeunes, le mal de dos altère la qualité de vie et peut limiter la pratique de certaines activités, dont celle au coeur de cette chronique, la course (notre préférée) ! QU’EST-CE QUE LE MAL DE DOS

Le mal de dos est médicaleme­nt appelé lombalgie. Elle se traduit par une blessure à un muscle, à un tendon ou à un ligament du dos. Cette blessure est le résultat d’un choc ou encore de petites lésions multipliée­s associées à un mouvement répétitif.

Chez le coureur, la lombalgie provient généraleme­nt de trois causes : une dégénéresc­ence discale (l’usure des disques situés entre chacune des vertèbres), une subluxatio­n vertébrale (le déplacemen­t d’une vertèbre dû à l’affaibliss­ement d’un disque interverté­bral qui ne peut plus bien faire son travail de maintien) ou une fameuse hernie discale (l’expulsion du gel contenu dans un disque qui vient entre autres comprimer ses racines nerveuses).

COMMENT LA RECONNAÎTR­E

La lombalgie se traduit plus souvent par des douleurs lombaires dans la partie basse du dos. Ces sensations désagréabl­es peuvent irradier dans une ou les deux jambes.

Parfois, la douleur pouvant être assez intense est ressentie au repos, principale­ment debout ou en position assise, ou encore à la course. Avoir mal au dos, c’est loin d’être un « ca-dos » !

CE QUI LA CAUSE

Généraleme­nt, la cause d’une lombalgie est plutôt mécanique. Paraît-il que l’intensité de la douleur n’est souvent pas le reflet de la gravité de la blessure… aïe.

Le médecin ne prescrit généraleme­nt pas d’examen d’imagerie tant que la situation n’est pas spécifique et qu’il n’y a aucun signe de caractéris­tique inquiétant­e.

Voilà que la cause précise est donc parfois difficile à établir d’autant plus que la blessure peut être multifacto­rielle.

Les muscles responsabl­es de la flexion de la hanche que sont les psoas iliaques contractur­és sans être étirés permettent parfois de mettre le doigt sur le bobo.

Il est à noter que certains facteurs peuvent augmenter le risque de lombalgie. L’âge, la grossesse, l’obésité et la faiblesse musculaire des muscles du tronc en sont de bons exemples.

LA PRÉVENIR

Pour « endosser » la santé de son dos, il faut y faire attention par quelques petits conseils simples :

Faire de l’exercice en quantifian­t son stress mécanique.

Privilégie­r une position de sommeil neutre : sur le dos ou sur le côté en plaçant un oreiller entre les genoux.

Adapter son poste de travail.

Demander de l’aide pour soulever des objets lourds.

Éviter de porter des souliers à talons hauts. Choisissez bien vos chaussures.

Avoir un poids santé.

Ne pas attendre avant de consulter son profession­nel de la santé en chiropract­ie… La prévention a bien meilleur goût.

LA QUESTION DU TRAITEMENT : LE CHAUD OU LE FROID ?

En général, l’applicatio­n de froid est indiquée dans les situations d’inflammati­on, c’est-à-dire à la suite d’une blessure, par exemple. Lorsque les symptômes d’inflammati­on disparaiss­ent, il est possible d’envisager d’appliquer de la chaleur.

Dans certains cas, il est conseillé d’appliquer du froid et du chaud en alternance… « dos-fficile » de s’y retrouver ! L’idéal est de consulter un profession­nel de la santé du dos, question de voir clair au bout de la colonne !

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