Le Journal de Quebec

Ottawa mise sur la « French Mafia »

Plusieurs Québécois seront de l’alignement du Rouge et Noir ce soir face à Calgary

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AGENCE QMI | À défaut d’y retrouver les Alouettes, le peuple québécois sera bien représenté aujourd’hui, lors de la 106e édition de la Coupe Grey, par un groupe que l’on surnomme la « French Mafia » chez le Rouge et Noir d’ottawa.

Cette bande d’une douzaine de représenta­nts de la Belle Province a évolué au niveau universita­ire dans le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Le contingent tissé serré est mené par Antoine Pruneau, que les médias de la capitale fédérale ont surnommé « the Godfather ».

« J’ai définitive­ment entendu des rumeurs à ce sujet, a révélé le demi défensif de 29 ans au quotidien Ottawa Sun, à propos de son sobriquet. C’est moi qui suis là depuis le plus longtemps. Je suis le gars qui possède le restaurant où les gens se rencontren­t. C’est mon rôle premier avec la French Mafia. »

L’esprit qui règne chez le Rouge et Noir représente certaineme­nt un plus dans la carrière d’un joueur francophon­e, selon l’ancien des Carabins de l’université de Montréal.

« Ottawa est un endroit vraiment bien pour les francophon­es, et ce, depuis le début, a-t-il dit. Je l’ai entendu par tous les joueurs universita­ires. Tous les gars du RSEQ veulent être repêchés par Ottawa. »

« L’ambiance quand les gars sont ensemble, c’est quelque chose qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, a renchéri le demi défensif Mikael Chartrand. On vient tous de la même province. Nous avons joué les uns contre les autres. La compétitio­n est toujours présente. Nous sommes toujours ensemble. Sur la route, nous sortons ensemble et mangeons ensemble. »

UN DG FRANCOPHON­E

Pruneau a ajouté que d’avoir un directeur général francophon­e fait également partie des atouts du Rouge et Noir pour les footballeu­rs du Québec.

« Je pense que d’avoir Marcel Desjardins comme dirigeant, ça aide. Dans cette ligue, c’est parfois difficile pour une personne dont le français est la langue première. Des fois, les gars se font écoeurer avec leur accent. C’est quelque chose qui n’est pas accepté dans le vestiaire à Ottawa. »

« Je m’entends bien avec tous mes coé- quipiers de la même façon, il n’y a pas de différence entre francophon­es ou anglophone­s, a cependant tenu à préciser Pruneau. Mais c’est sûr que d’avoir la même réalité et la même langue aide à créer une fraternité. »

ENCORE FACE AUX STAMPEDERS

En 2016, quand le Rouge et Noir avait vaincu les Stampeders de Calgary en finale du football canadien, Pruneau avait prédit le championna­t des siens, mais il n’a pas voulu se mouiller pour l’édition 2018.

« Il y aura une équipe gagnante et une perdante », a-t-il simplement dit.

Reste maintenant à savoir si ce sera la formation de la « French Mafia » ou celle de Calgary. Le duel a lieu au stade du Commonweal­th, à Edmonton.

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PHOTO D’ARCHIVES AFP Antoine Pruneau et le Rouge et Noir tenteront de mettre la main sur une deuxième coupe Grey ce soir face aux Stampeders.

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