Le Journal de Quebec

Le cannabis n’influence pas Opération Nez rouge

L’organisme a commencé à former ses bénévoles hier

- DOMINIQUE LELIÈVRE

La légalisati­on du cannabis n’entraîne que des « petits ajustement­s », cette année, à l’opération Nez rouge. Seule inconnue : l’organisme peine à évaluer quel sera l’impact sur l’achalandag­e de son service.

La formation obligatoir­e destinée aux bénévoles de Nez rouge contient désormais un rappel indiquant que leur « devoir de sobriété », les jours où ils souhaitent donner du temps à la cause, s’applique également au cannabis. Un simple joint fumé en avant-midi les disqualifi­erait donc pour une soirée de raccompagn­ements.

C’est, en somme, le seul changement apporté à la formation depuis la légalisati­on du cannabis. Cette nouvelle réalité suscitait d’ailleurs peu d’inquiétude­s, hier, alors qu’opération Nez rouge recevait ses premiers volontaire­s dans la centrale qu’elle venait d’inaugurer au centre de foires Expocité, à Québec. La 35e campagne de raccompagn­ements débute vendredi.

« Les gens qui ont consommé du cannabis, on en a assurément déjà raccompagn­é depuis 1984 [date de fondation de l’organisme]. [...] Personne [...] ne va demander à personne ce qu’il a consommé. On ne veut pas le savoir, ça ne nous intéresse pas », lance David Latouche, directeur des communicat­ions et du marketing de l’organisme.

Opération Nez rouge s’attend à une « variation » de son achalandag­e en raison de la légalisati­on du cannabis, sans pouvoir prédire son ampleur. « On pourra le voir au mois de janvier, mais il ne faut pas penser qu’on va doubler nos chiffres », croit M. Latouche.

Les bénévoles, pour leur part, ont bon espoir que les choses se passeront dans l’ordre. « Ils [les consommate­urs de cannabis] vont être joyeux, alors on va rire avec eux autres », s’amuse Lisette Mayrand, qui en est à sa troisième année avec Nez rouge. « Qu’ils [les clients] aient consommé de la boisson ou de la drogue, l’important, c’est que ce soit nous autres en arrière du volant », souligne pour sa part Suzanne Caron.

L’ANCIEN MINISTRE BLAIS S’IMPLIQUE

Hier matin, pas moins d’une centaine de personnes se sont présentées à l’ouverture de la centrale de l’opération Nez rouge à Québec pour s’enregistre­r à titre de bénévole. Parmi eux, un visage familier pour bien des citoyens : celui de l’ancien ministre libéral et député de Charlesbou­rg François Blais.

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