Le Journal de Quebec

HUGO RICHARD FIER DE SON PARCOURS

Le quart-arrière du Rouge et Or a su faire mentir ses détracteur­s

- RICHARD BOUTIN Le Journal de Québec

Justin Éthier estime que les succès de Hugo Richard sont encore plus méritoires puisqu’il a vécu une situation que personne d’autre avant lui n’avait expériment­ée avec le Rouge et Or de l’université Laval.

Le quart-arrière de 5e année termine son parcours universita­ire avec deux Coupes Vanier, deux trophées Ted Morris, prix décerné au joueur par excellence de la rencontre ultime, trois titres de joueur par excellence du RSEQ et trois Coupes Dunsmore.

« Dans l’histoire du programme, il n’y a pas un athlète qui a dû vivre avec autant de pression, a affirmé le coordonnat­eur offensif du Rouge et Or. La pression a été un énorme fardeau, mais il est passé au travers. Quand tu choisis le Rouge et Or parce que tu aimes jouer devant 18 000 personnes, tu dois vivre avec la pression. »

« Il a connu une saison recrue exceptionn­elle en 2014, qui a fait en sorte que les attentes étaient très grandes, de poursuivre Éthier. Nous avons perdu la Coupe Dunsmore contre Montréal en 2014 et 2015, ce qui n’était jamais arrivé. Ces défaites ont amené une dose de pression épouvantab­le. J’ai passé l’été 2016 à répondre à des amateurs dans la rue qui me disaient qu’ils n’étaient pas des partisans de notre quart-arrière. Hugo est aussi arrivé à Laval après qu’on venait de remporter deux Coupes Vanier consécutiv­es en 2012 et 2013. »

UN DES MEILLEURS

Dans la victoire de 34-20 face aux Mustangs de Western, samedi, au PEPS, qui a mérité au Rouge et Or la 10e Coupe Vanier de l’histoire du programme, Richard a connu un match de rêve. Il a complété 23 de ses 31 passes pour 348 verges et a lancé deux passes de touché. Il a ajouté 60 verges et un majeur en dix courses. « Il ne l’a pas fait seul comme il n’a pas perdu les deux Coupes Dunsmore seul, a résumé Éthier. Le travail de la ligne offensive a été extraordin­aire et les receveurs ont réussi tous les attrapés contestés. La protection avait été difficile en 2017 à Hamilton et les receveurs n’avaient pas réussi un attrapé contesté. »

« Quand nous avons recruté Hugo, en 2013, ma seule crainte était son taux de passes complétées, qui était d’environ 55 % dans les rangs collégiaux, d’ajouter Éthier. Cette année, il a frôlé le 70 %, ce qui le place dans la même lignée que Benoît Groulx. »

« Hugo voulait laisser un héritage de deux Coupes Vanier, comme Mathieu Bertrand (1999 et 2003) et Benoît Groulx (2006 et 2008) l’avaient fait avant lui, de renchérir l’entraîneur-chef Glen Constantin. Il sera reconnu comme l’un des meilleurs quarts-arrière de l’histoire. »

ÉQUIPE INCROYABLE

Richard convient qu’il a traversé des moments difficiles en raison de la pression qui pesait sur ses épaules. « Ce ne fut évidemment pas quelque chose de facile, a-t-il reconnu, mais les entraîneur­s et mes coéquipier­s ne m’ont jamais mis de pression. J’ai toujours été bien accueilli et bien respecté. C’est ça qui fait la différence. »

« Je suis content de mon parcours avec des gars incroyable­s », de poursuivre le recordman du RSEQ pour le plus grand nombre de passes de touché en carrière, avec un total de 70 passes de touché. « J’ai vécu des choses que je n’aurais jamais pensé vivre. J’ai eu beaucoup de plaisir en 2018. Nous avons tout mis sur la table pour ce dernier match, mais les risques étaient très calculés. Il ne reste qu’à terminer mes études en décembre. »

En plus de lancer pour 348 verges, Hugo Richard a réussi quelques courses fort importante­s. Le pivot de 5e année a notamment réussi un majeur sur une course de six verges lors de la première série du 3e quart, séquence où il courait comme si sa vie en dépendait. PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E

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