Deux autres ados plaident coupables
Deux des cinq adolescents du Séminaire des Pères maristes accusés dans l’affaire de partage de photos nues de trois jeunes filles de l’école privée ont reconnu hier avoir réussi à obtenir des clichés osés de leurs amies en les couvrant de compliments sur Snapchat.
Un mois après le plaidoyer de culpabilité pour leurre d’un premier accusé, François et Renaud (prénoms fictifs) ont plaidé coupables à leur tour en Chambre de la jeunesse devant leurs parents et les trois jeunes plaignantes au dossier.
Des photos nues de ces dernières ont fait le tour de l’école, et ont même été partagées avec des étudiants d’autres établissements scolaires, soit avec un élève du Séminaire Saint-françois et un cousin d’une victime étudiant au cégep, a-t-on appris hier.
François a plaidé coupable à des accusations de leurre à l’endroit des trois plaignantes, en plus d’avoir rendu accessible une image intime sans consentement.
Renaud a pour sa part plaidé coupable de leurre à l’endroit de deux des mêmes victimes ainsi que de distribution de pornographie juvénile.
INSISTANCE
Au cours de l’année scolaire 2017-2018, les garçons de 13 et 14 ans, populaires, ont insisté auprès des jeunes filles de leur école pour recevoir des photos de leurs seins et parfois même de leurs parties intimes en conversant sur Snapchat, une application dont les envois sont éphémères.
François les mettait en confiance et leur répétait qu’elles étaient les plus belles.
Ce dernier, qui a envoyé de fausses photos de lui nu pour les convaincre, a fait aussi une capture d’écran d’une photo et a menacé sa victime de tout dévoiler si elle ne s’exécutait pas à nouveau.
Les victimes ont vécu des moments extrêmement difficiles et se sont senties « isolées ». Elles se sont fait « traiter de tous les noms, de pute, de salope » dans l’école, a relaté le procureur de la Couronne.
NOUVELLES ACCUSATIONS
Les deux garçons, qui fréquentent toujours le Séminaire en devant respecter de nombreuses conditions, reviendront devant le tribunal au début de l’année 2019 pour connaître leur peine.
La direction de l’école, qui avait dû réintégrer ces deux jeunes et un autre en août sur ordre de la Cour supérieure, a soutenu qu’elle prendrait « le temps nécessaire pour examiner attentivement » ces plaidoyers de culpabilité, « un élément nouveau et majeur dans le dossier », pour ensuite « évaluer l’approche à préconiser dans les circonstances ».
Par ailleurs, des accusations de distribution et d’avoir rendu accessible de la pornographie juvénile sans consentement se sont ajoutées hier dans le dossier d’un des accusés qui subira possiblement un procès.