Le Journal de Quebec

Le centre hospitalie­r veut 944 M$

- MICHAËL NGUYEN

Mécontent que sa réputation ait été entachée dans ce vaste scandale de corruption, le Centre universita­ire de santé Mcgill veut que son ancien directeur général adjoint Yanaï Elbaz soit aussi condamné à « rembourser » 944 millions $.

« C’est une somme assez large », a concédé l’avocat représenta­nt le CUSM, hier, alors qu’elbaz plaidait coupable ( voirautret­exte).

Bien que des procédures civiles aient déjà été entamées, le CUSM estime que sa demande est fondée, même si les biens d’elbaz bloqués par la Couronne sont évalués à 6 M$.

Le montant correspond­rait à la différence entre le coût de constructi­on de 1,4 milliard $ payé en raison de l’appel d’offres vicié et celui qui aurait été payé si tout avait été fait dans les règles de l’art. La somme inclut la « perte de réputation » du CUSM, a fait valoir l’avocat.

SNC-LAVALIN AUSSI

À la suite de cette demande, un avocat de Snc-lavalin s’est également levé pour réclamer le remboursem­ent du potde-vin de 10 M$ payé par la firme de génie-conseil.

La Couronne a toutefois expliqué au juge que ces demandes ne font pas partie de ses négociatio­ns avec la défense. Cette dernière s’est d’ailleurs opposée à tout remboursem­ent, en rappelant que la condamnati­on au criminel et au civil, c’est deux choses différente­s.

« Je ne veux pas rejeter [la demande] du revers de la main, mais considérez que votre fardeau est lourd », a commenté le juge Claude Leblond en donnant un délai aux avocats pour mieux étayer leur demande avec des arguments « clairs, concis et précis ».

Le magistrat leur a d’ailleurs rappelé que son devoir était de « considérer la totalité de la peine », laissant entendre qu’un remboursem­ent pourrait influencer la durée de l’incarcérat­ion d’elbaz.

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