Le Journal de Quebec

Roberge veut mieux répartir les élèves des classes spécialisé­es

- PASCAL DUGAS BOURDON

Le ministre Roberge veut regrouper les élèves des classes spécialisé­es en fonction de leur difficulté afin qu’il soit plus facile d’adapter les activités pédagogiqu­es selon leurs besoins.

« On aura un climat de classe plus serein quand les élèves seront regroupés en fonction de leur difficulté ou de leur trouble », a expliqué le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, hier.

Le Journal révélait hier les résultats d’un sondage de la Fédération des syndicats de l’enseigneme­nt selon lesquels deux professeur­s en adaptation scolaire sur trois avaient vécu une agression physique, verbale ou psychologi­que de la part d’un élève au cours des deux dernières années.

« C’est un milieu pour le moins difficile », a reconnu le ministre Roberge, qui se dit préoccupé, mais pas vraiment surpris par la situation. Selon lui, la solution passe avant tout par une meilleure répartitio­n des élèves en difficulté.

« On a des groupes avec des jeunes qui présentent un trop grand éventail de difficulté­s différente­s, a-t-il résumé. Une bonne partie du problème est là. »

PRISE DE DÉCISIONS

Par ailleurs, le ministre entend revoir la façon dont sont prises les décisions dans son ministère, en favorisant une approche décentrali­sée.

« Il faut absolument partir des besoins des élèves pour l’organisati­on scolaire », plutôt que d’avoir un ministre qui prend une décision en l’imposant à la structure sous lui, estime-t-il. « En ce moment, on utilise des élèves pour remplir des locaux ; c’est le monde à l’envers. Il est temps de remettre l’élève en avant, pour son bien », a-t-il expliqué.

La réorganisa­tion des élèves en classes spécialisé­es risque de mener à une augmentati­on du nombre total de classes, mais le ministre Roberge assure que son gouverneme­nt est prêt à y injecter les fonds nécessaire­s.

RÉACTIONS

Pour sa part, le Parti libéral croit que le ministre doit déposer un plan rapidement pour améliorer le climat dans les écoles. Il craint cependant que la réduction des taxes scolaires promises par la CAQ ne vienne amputer les sommes qui pourraient être investies en éducation.

Son de cloche similaire pour le Parti québécois, qui juge que « le gouverneme­nt doit mettre de l’avant un plan de match pour répondre à cette situation inquiétant­e et accorder un meilleur accompagne­ment aux enseignant­s ».

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