Les syndicats demandent aux deux gouvernements d’agir
AGENCE QMI | Unifor et le Syndicat des Métallos ont demandé hier au fédéral et au gouvernement ontarien d’intervenir pour empêcher la fermeture de l’usine de GM à Oshawa, décision jugée inacceptable.
Jerry Dias, le président national d’unifor, a précisé qu’il allait rencontrer le premier ministre Justin Trudeau dans les prochains jours. « Nous allons dire au gouvernement que nous devons utiliser tous les moyens, tous les outils, toute la puissance du gouvernement pour faire en sorte que General Motors comprenne qu’ils ne vont pas trahir une nouvelle fois ce pays », a-t-il affirmé en point de presse.
Le président national des Métallos Ken Neumann abondait dans le même sens. « Tout dans cette décision sans coeur est inacceptable [...] », a-t-il dit.
Le syndicat Unifor croit qu’un changement de cap par GM demeure possible, même si aucun assemblage de véhicule n’est prévu après décembre 2019 à Oshawa.
PAS DE GESTE CONCRET
Le premier ministre Trudeau a exprimé sa « profonde déception », hier.
Il a dit avoir discuté avec son homo- logue ontarien Doug Ford de ces pertes d’emplois, mais ils ne semblent pas prêts à agir pour forcer GM à revenir sur sa décision. Par communiqué, les deux hommes ont seulement « convenu de déterminer ensemble les mesures que pourraient prendre le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial pour appuyer les travailleurs et leurs familles » et ils « ont aussi discuté de la façon de collaborer avec les syndicats pour aider les travailleurs touchés par cette décision ».
À Ottawa, les partis d’opposition ont talonné le gouvernement Trudeau sur les mesures qu’il compte prendre. « Le premier ministre a exprimé sa déception, mais quelles actions concrètes prévoit-il prendre pour ces travailleurs et leurs familles », a notamment questionné le député néo-démocrate Guy Caron.
Le chef conservateur Andrew Scheer a dénoncé cette fermeture. Il devait se rendre à Oshawa, hier soir, pour rencontrer le maire John Henry.
Un débat d’urgence s’est tenu hier soir aux Communes pour discuter des conséquences de la fermeture de l’usine et des façons d’aider les travailleurs.