Le Journal de Quebec

Un 2e incubateur dans Saint-roch

Régis Labeaume cherche un local de plusieurs étages en ville pour combler les besoins des start-ups

- JEAN-LUC LAVALLÉE

RENNES | Le maire de Québec lance officielle­ment des démarches pour trouver un grand local d’au moins trois étages, dans le quartier Saint-roch, afin d’ouvrir un deuxième incubateur pour les entreprise­s technos en démarrage.

Lancé en février 2015, l’incubateur-accélérate­ur Le Camp, sur le boulevard Charest, ne suffit plus à la demande, ont confirmé au Journal le maire de Québec et le PDG de Québec Internatio­nal, Carl Viel, tous deux en mission en France.

Le Camp est une entité de Québec Internatio­nal, l’agence de développem­ent économique de la région métropolit­aine qui est financée en grande partie par les pouvoirs publics, mais aussi par le secteur privé.

« Carl n’a plus de place à l’incubateur. J’ai parlé à mon monde. On cherche dans Saint-roch un lieu d’au minimum trois étages. Ça se peut qu’on aille plus loin que ça. On va peut-être même l’acheter, c’est possible. Nous, on a notre fonds qui nous vient du gouverneme­nt, c’est pour ça qu’on peut acheter éventuelle­ment. C’est peutêtre un cas où je vais aller voir le PM pour lui demander d’embarquer, ou la ministre responsabl­e », a confié le maire en entrevue.

Inspiré par sa visite à Rennes de l’accélérate­ur « Le Poool » avec ses trois « o », le maire veut tenter de recréer à Québec la même synergie avec les jeunes pousses technos, dans un environnem­ent tout aussi convivial et collaborat­if sur plusieurs niveaux. « Ce qu’on a vu lundi, à la French Tech, on va le reproduire à Québec. On a même un nom temporaire que j’ai trouvé hier : Hôtel Québec Tech. »

FORMULE DIFFÉRENTE DU CAMP

« Ce qu’on veut, c’est un autre incubateur, mais additionné au coworking. On veut que ça soit un lieu de rassemblem­ent des “tekkies”. C’est dans Saint-roch qu’il faut que ça se fasse parce qu’ils sont tous là », a exposé le maire, disant souhaiter que tous les travailleu­rs de l’industrie puissent avoir accès, par exemple, à un des trois étages pour se réunir et partager leur expertise.

La période d’incubation d’une start-up, au Camp, est limitée à douze mois. Carl Viel croit que la future enseigne pourra permettre de prolonger l’accompagne­ment de plusieurs jeunes entreprene­urs au-delà de cette échéance, car la marche est souvent brutale lorsqu’ils doivent trouver un autre toit où le loyer est nettement plus élevé.

« Passer d’un espace de 250 $-500 $ par mois à un espace de 4000 $–5000 $, ce n’est pas évident. Ça aide beaucoup si on est capables de soutenir ces gens-là au même endroit pendant une période d’une autre année au moins », a-t-il fait valoir, confirmant à son tour la forte demande pour de tels locaux.

« En ce moment, je suis plein et on regarde pour reprendre d’autres espaces dans le même édifice (qui appartient à Fondaction CSN), mais c’est certain que les coûts dans cet édifice-là sont assez élevés ».

APPEL À TOUS

M. Labeaume a renchéri en lançant un appel à tous. « Ceux dans Saint-roch qui ont des étages, qu’ils nous fassent signe parce qu’on commence à chercher », a-t-il ajouté, suggérant que le futur espace pourrait aussi accueillir de jeunes Français qui veulent s’établir au Québec avec leur entreprise numérique en développem­ent.

 ?? PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS ?? L’incubateur-accélérate­ur Le Camp, dans le quartier Saint-roch, a vu de nombreux entreprene­urs défiler sous son toit de façon temporaire et profiter de ses services d’accompagne­ment depuis son ouverture il y a quelques années.
PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS L’incubateur-accélérate­ur Le Camp, dans le quartier Saint-roch, a vu de nombreux entreprene­urs défiler sous son toit de façon temporaire et profiter de ses services d’accompagne­ment depuis son ouverture il y a quelques années.

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