Québec solidaire compte éviter les voyages somptueux
Québec solidaire refusera de participer à de somptueuses missions parlementaires à l’étranger, si les règles actuelles sont maintenues.
« Dans leur formule actuelle, où il n’y a pas de transparence sur les dépenses, où on ne comprend pas vraiment les objectifs, où il y a des dépenses plutôt somptueuses en divertissements, appelons [cela] comme ça, dans cette formule-là, absolument pas, a précisé hier le député solidaire Gabriel Nadeau-dubois. Dans leur formule passée, Québec solidaire ne participera pas à ce type de voyages là, c’est certain. »
Au cours des dernières années, le président de l’assemblée nationale Jacques Chagnon « payait la traite » aux élus qui participaient aux missions internationales. Le vin coulait à flots durant ces voyages, aux frais des contribuables.
Le Journal a également révélé le printemps dernier que le Parlement québécois était un cancre en matière de transparence et refusait de dévoiler dans le détail le coût des missions.
CHANGER D’AVIS
Si le nouveau président, le caquiste François Paradis, procède à des changements et propose davantage de transparence, les solidaires pourraient toutefois changer d’avis.
« Est-ce qu’on va exclure aujourd’hui, pour toute la législature, le fait de participer à des missions internationales ? Je pense que ça serait vraiment prématuré, a insisté Gabriel Nadeau-dubois. S’il y a d’autres formules qui émergent, des missions internationales qu’on juge réellement pertinentes, je pense que ça serait prématuré, aujourd’hui, de dire qu’on ne participera pas. »
Et les choses pourraient effectivement changer, si on se fie aux premières déclarations du président François Paradis, qui a fait de la transparence sa « priorité ».
« Nous devrons nous entendre sur d’éventuelles nouvelles mesures, de nouvelles façons de faire, de nouvelles pratiques. Nous devons en faire un dossier prioritaire », a-t-il assuré hier, lors de son discours au Salon bleu.