Le Journal de Quebec

La famille d’un jeune noyé veut poursuivre la Ville

Son prof lui a donné une note de 4 sur 5 le jour du drame

- VINCENT LARIN – Avec Sarah Daoust-braun, Agence QMI

La famille du jeune Blessing Claude Moukoko souhaite poursuivre la Ville de Montréal et la Commission scolaire de Montréal à la suite de la noyade de son fils pendant un cours de natation en février dernier.

C’est ce que Le Journal a appris hier soir. Les proches de la victime doivent réagir cet avant-midi aux conclusion­s du coroner Louis Normandin, qui s’est penché sur la tragédie.

L’adolescent de 14 ans a été trouvé après avoir passé 38 minutes au fond de la piscine du Centre Père-marquette, adjacent à son école secondaire, dans le quartier Rosemont.

Il a passé plusieurs jours dans le coma avant de rendre l’âme, le 21 février.

Dans son rapport déposé hier, le coroner Normandin a mis en lumière plusieurs manquement­s de surveillan­ce lors du décès du jeune homme.

L’enseignant responsabl­e de donner le cours de natation n’avait pas complété la formation requise. Il était donc jumelé à une sauveteuse.

Une situation délicate si l’attention de la sauveteuse n’était pas concentrée sur la surveillan­ce, estime le directeur général de la Société de sauvetage du Québec, Raynald Hawkins.

Le Directeur des poursuites criminelle­s et pénales (DPCP) a décidé hier soir de ne pas déposer d’accusation dans ce dossier, selon ce qu’a rapporté un porte-parole, Me Jean Pascal Boucher, à TVA Nouvelles.

PAS À L’AISE

Aussi, Blessing Claude Moukoko n’était visiblemen­t pas à l’aise dans l’eau, ce que son professeur n’a pas été en mesure de constater, selon le coroner Normandin.

Alors qu’il se noyait, l’adolescent s’est vu octroyer une note de quatre sur cinq par l’enseignant qui devait le surveiller.

« On le voit franchir la zone peu profonde. Puis il va dans le profond et on ne le revoit plus », a lentement prononcé M. Normandin, la voix brisée, en décrivant la vidéo du drame.

Plutôt que de faire lui-même le décompte ou d’aller inspecter le fond de la piscine comme il aurait dû, l’enseignant se serait entre autres fié à des élèves qui lui ont dit que la victime avait déjà quitté le centre.

Ce sont d’autres jeunes qui l’ont aperçu au fond de l’eau.

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