Le Journal de Quebec

Le Québec et la conduite hivernale

- FRÉDÉRIC MERCIER

Chaque année, la même histoire se répète. Dès la tombée des premiers flocons, c’est comme si les automobili­stes québécois devaient réapprendr­e à conduire.

Afin d’amorcer l’hiver du bon pied cette année, le Guide de l’auto s’est entretenu avec Elie Arseneau, instructeu­r aux cours de conduite préventive hivernale au circuit ICAR. Voici ses conseils pour une conduite sécuritair­e, même avec les quatre pneus dans la neige.

LA PRÉPARATIO­N

« Avant même de prendre le volant, il faut s’assurer que son véhicule est prêt à faire face à l’hiver, déclare d’emblée Elie Arseneau. Bien entendu, ça passe par de bons pneus, mais il faut aussi s’assurer d’opter pour de bons essuie-glaces pour une visibilité optimale », poursuit-il.

Parlant de visibilité, il est aussi primordial de bien déneiger son véhicule avant de prendre la route, tant pour votre propre sécurité que pour celle des autres.

DANS LA VOITURE

Une fois à bord, Elie Arseneau estime que les automobili­stes devraient prendre plus de temps pour bien s’installer au volant.

« Il faut se placer de façon à ce que nos épaules soient calées au fond du siège », recommande-t-il, martelant qu’une bonne position de conduite permettra de réagir plus adéquateme­nt en situation d’urgence.

Toujours dans un souci de sécurité, M. Arseneau suggère même aux automobili­stes de se débarrasse­r de leur gros manteau avant de boucler leur ceinture. « Il fait froid au Québec et nos manteaux sont souvent très épais. Cela fait en sorte qu’en cas d’impact, il y a un espace indésirabl­e entre nous et notre ceinture qui empêche la voiture de bien faire son travail pour amoindrir les conséquenc­es d’une collision », poursuit-il.

SUR LA ROUTE

Une fois bien installé, c’est le temps de prendre la route !

Même si les chemins paraissent bien déglacés, Elie Arseneau souligne l’importance de ralentir et de garder ses distances avec les véhicules qui nous précèdent. L’instructeu­r en profite pour rappeler que « ce n’est pas parce qu’on peut accélérer rapidement qu’on pourra nécessaire­ment freiner aussi vite ! »

Malgré toutes les précaution­s qu’on pourra prendre en hiver, on n’est malheureus­ement jamais à l’abri d’une perte de contrôle. Si cela devait vous arriver, pas de panique !

En fait, la panique est la pire réaction à avoir en cas de dérapage, estime M. Arseneau. « On le répète souvent, la vision est ce qu’il y a de plus important dans des cas comme ceux-là.

Si tu regardes le banc de neige, il y a de bonnes chances que ce soit là que ta course se finisse, commente l’instructeu­r avec humour.

Si, par contre, vous gardez les yeux sur la route, vos chances d’éviter un accident sont beaucoup plus élevées. » Bref, il suffit de regarder où on veut aller, et tout devait bien se passer.

Pour ceux qui voudraient mettre leurs aptitudes à l’épreuve dans un environnem­ent sécuritair­e, les cours de conduite hivernaux représente­nt une façon sécuritair­e de le faire.

« Ça permet de se placer dans des situations de dérapage et d’aiguiser ses réflexes pour mieux s’en sortir. Si vous avez l’occasion d’y assister, c’est sans aucun doute un gros avantage », conclut Elie Arseneau.

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PHOTO ADOBE STOCK Il y a plusieurs précaution­s à prendre avant et pendant la conduite hivernale, question d’augmenter son niveau de sécurité.

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