Le Journal de Quebec

Il aurait traqué ses victimes dans leur sommeil

La police a épinglé Charles Sylvain-trépanier au terme d’une enquête de sept ans

- SOPHIE CÔTÉ ET DOMINIQUE LELIÈVRE

Un homme de 40 ans qui se serait introduit par effraction dans trois résidences pour agresser sexuelleme­nt des femmes pendant leur sommeil a formelleme­nt été accusé, hier, au palais de justice de Québec.

Charles Sylvain-trépanier a été arrêté, mardi, à Saint-hyacinthe, par les enquêteurs de l’unité des délits familiaux et agressions sexuelles du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

Il s’agit pour le SPVQ de l’aboutissem­ent d’une longue enquête qui dure depuis sept ans.

Celle-ci a en effet permis de lier Sylvain-trépanier à trois crimes similaires commis entre 2011 et 2017 dans différents secteurs de Québec.

La première infraction est survenue en août 2011 à Cap-rouge. Sylvain-trépanier se serait introduit dans la résidence d’une femme dans la quarantain­e. Selon le SPVQ, il aurait ensuite posé des gestes à connotatio­n sexuelle sur cette dernière.

Le mode opératoire était le même lors des deux infraction­s subséquent­es qui auraient fait une victime de 90 ans en octobre 2013, dans le secteur de Sillery, et une victime septuagéna­ire en juillet 2017, à Limoilou. Les deux auraient été agressées sexuelleme­nt.

VICTIMES « SEULES ET VULNÉRABLE­S »

Selon les policiers, l’accusé n’a jamais eu à utiliser la force pour entrer chez ses victimes, puisqu’il utilisait toujours un accès qui avait été laissé déverrouil­lé.

« Il profitait du fait que les victimes dormaient seules et étaient vulnérable­s. Lors des agressions, le suspect tentait de se cacher le visage et n’était pas armé », a indiqué David Poitras, porte-parole du SPVQ.

Chaque fois, Sylvain-trépanier aurait pris la fuite par une voie ferrée ou une piste cyclable lorsque la victime se réveillait.

Pas plus tard qu’en septembre dernier, Sylvain-trépanier a été condamné à une peine de six mois – compte tenu de sa détention provisoire de trois mois, une peine de 90 jours de prison en discontinu­e lui a été accordée – après avoir plaidé coupable à des accusation­s de possession de pornograph­ie juvénile.

Il devait se soumettre ensuite à une probation de deux ans.

Dans les années 90, l’homme qui est souvent revenu devant les tribunaux pour divers délits a purgé une peine de pénitencie­r de deux ans pour une série d’introducti­ons par effraction.

LA MÉDIATISAT­ION A AIDÉ

Le SPVQ est demeuré évasif quant aux éléments qui lui ont finalement permis de procéder à une arrestatio­n, mais la médiatisat­ion de l’affaire dans les dernières années a contribué à faire avancer l’enquête, confirme la police.

En 2011, le fait que l’homme avait laissé un masque en néoprène sur les lieux du crime avait été rendu public.

En 2017, les médias rapportaie­nt qu’une casquette beige du groupe de musique AC/DC avait été laissée dans une maison à la suite d’une autre agression.

 ??  ?? Agressions sexuelles en série
Agressions sexuelles en série
 ??  ?? Charles Sylvain-trépanier était conduit hier de la centrale de police du parc Victoria vers le palais de justice de Québec. Il fait face à deux chefs d’agression sexuelle, deux chefs d’introducti­on par effraction pour y commettre une agression sexuelle et un chef d’introducti­on par effraction avec l’intention d’y commettre un acte criminel (événement de 2011). PHOTO STEVENS LEBLANC
Charles Sylvain-trépanier était conduit hier de la centrale de police du parc Victoria vers le palais de justice de Québec. Il fait face à deux chefs d’agression sexuelle, deux chefs d’introducti­on par effraction pour y commettre une agression sexuelle et un chef d’introducti­on par effraction avec l’intention d’y commettre un acte criminel (événement de 2011). PHOTO STEVENS LEBLANC

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