Le Journal de Quebec

Deux ex-militaires accusés de meurtre

Ils connaissai­ent la victime Jordan Tremblay

- NICOLAS SAILLANT

Deux ex-militaires du Royal 22e Régiment ont été formelleme­nt accusés du meurtre prémédité de Jordan Tremblay, à Beauport lundi, dans ce qui semble être une commande qui a mal tourné.

Antonin Ladet, 41 ans, de Québec, et Cédrick Fafard, 27 ans, qui avait une adresse à Mascouche, ont comparu hier, 48 heures après le meurtre de Jordan Tremblay. Les deux ex-militaires ont formelleme­nt été accusés de meurtre prémédité.

Selon les informatio­ns obtenues par Le Journal, les deux accusés et la victime se connaissai­ent. Cédrick Fafard était même « ami » Facebook avec la victime et sa conjointe.

Avant de rendre son dernier souffle Jordan Tremblay, ainsi que des proches, ont pu identifier les suspects. Ces derniers ont été arrêtés mardi à L’étape, après avoir laissé le véhicule de fuite dans le secteur Maizerets.

La thèse d’une commande dans le but de passer un message, mais qui aurait mal tourné, a été évoquée par différente­s sources.

Jordan Tremblay, 26 ans, a été assassiné alors qu’il se trouvait chez sa grand-mère dans le secteur Beauport.

MÉDAILLE EN MISSION

Les deux hommes étaient sans histoire, mais Antonin Ladet avait cependant plaidé coupable devant la Cour martiale à des accusation­s de menaces verbales et de violence envers un supérieur en 2017, comme l’avait rapporté Le Journal.

Le juge avait évoqué la carrière « hautement méritoire » de Ladet, « sorti meurtri » de l’armée, avec un syndrome de stress post-traumatiqu­e.

Entre 2009 et 2011, Ladet a servi 18 mois en Afghanista­n et en Haïti. Il a reçu une médaille de bravoure pour avoir sauvé, au péril de sa vie, deux enfants afghans.

BAGARREUR AU HOCKEY

L’ex-militaire Cédrick Fafard était pour sa part connu pour être un dur à cuire dans la Ligue de hockey senior AAA du Québec.

Le directeur général de l’équipe de Capde-la-madeleine de la LHSAAAQ, Fabien Dubé, disait que toute son organisati­on était « sous le choc » de l’arrestatio­n de Fafard pour meurtre.

« C’était une personne avec une trop bonne joie de vivre pour penser qu’il ferait ça », a-t-il réagi.

En plus d’être d’anciens militaires et voisins pendant un certain temps, les deux accusés, Ladet et Fafard, étaient bien connus pour avoir travaillé dans les bars comme portiers.

Deux collègues ayant travaillé avec eux se sont dits « très surpris » et « étonnés » par les agissement­s reprochés aux accusés.

Les deux hommes reviendron­t devant le juge le 17 décembre. Ceux-ci resteront évidemment incarcérés en plus de ne pouvoir communique­r avec plusieurs personnes.

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