Le prince saoudien arrive en Argentine pour le G20
BUENOS AIRES | (AFP) Le prince héritier d’arabie saoudite est arrivé hier à Buenos Aires. Il est le premier invité de marque d’un sommet du G20 sous haute tension, entre escalade en Ukraine et inquiétudes pour l’économie mondiale.
Mohammed ben Salmane, soupçonné d’avoir commandité le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, est l’un des protagonistes les plus attendus de la rencontre qui aura lieu demain et samedi dans la capitale argentine et qui regroupera des chefs d’état et de gouvernement des vingt premières puissances mondiales.
« MBS », ainsi surnommé au temps où il apparaissait comme un réformateur prometteur, mais dont l’image internationale est considérablement ternie, pourrait rencontrer en marge du sommet le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avec qui les relations sont extrêmement tendues en raison du scandale impliquant le journaliste.
RENCONTRES
Une « interaction » plus informelle entre « MBS » et le président américain, Donald Trumpé, le plus solide soutien du prince jusqu’ici sur la scène internationale, n’est pas exclue par la Maison-blanche.
Le secrétaire général de L’ONU, Antonio Guterres, s’est aussi dit « prêt » à discuter du Yémen avec le Saoudien. Le président russe, Vladimir Poutine, lui, entend bien aborder l’affaire Khashoggi, mais aussi la question du pétrole, lors d’un tête-à-tête avec le prince.
L’ONG Human Rights Watch attend également « MBS » de pied ferme, contre qui elle a porté plainte dans les dossiers Khashoggi et du Yémen, comme le lui permet le droit argentin.
TRUMP DONNE LE TON
Pour le reste, le ton de ce sommet, le dixième du genre, sera donné par Donald Trump, qui entend enchaîner les négociations bilaté- rales, un format que l’imprévisible président américain affectionne, contrairement aux fastidieuses négociations multilatérales.
M. Trump a pour l’heure prévu des rencontres avec ses homologues russe et chinois.
Mais une incertitude plane sur la réunion Trump-poutine depuis l’escalade déclenchée par la Russie contre l’ukraine, en mer d’azov. « Peut-être que je ne ferai pas cette entrevue », a dit Donald Trump au Washington Post.
Les présidents américains et chinois, eux, vont tenter d’aplanir leur conflit commercial aigu.