Québec dame le pion à Montréal
L’entente entre GYM et Gestev fait de la Vieille Capitale une destination privilégiée
La réputation de Québec dans le monde de la boxe à l’échelle internationale n’est plus à faire, selon le promoteur Yvon Michel, et à la lumière de la nouvelle entente paraphée avec Gestev, celle-ci pourrait atteindre de nouveaux sommets dans les prochaines années, au détriment de Montréal.
Le gala de samedi soir impliquant le champion des mi-lourds de la WBC, Adonis Stevenson, sera le septième depuis l’ouverture du Centre Vidéotron en septembre 2015. Et le troisième avec un titre mondial en jeu.
L’entente de deux ans intervenue entre GYM et Gestev, qui gère le calendrier d’événements à l’amphithéâtre de Limoilou, fait désormais de ce dernier la destination privilégiée par le promoteur pour tenir ses galas d’envergure.
Il est d’ailleurs déjà assuré qu’eleider Alvarez mette les gants quelque part au printemps dans la Vieille Capitale, s’il conserve sa ceinture WBO des mi-lourds en février lors du combat revanche contre Sergey Kovalev.
« On sent la volonté et la détermination de Martin Tremblay et de Québecor de faire affaire avec nous. On sent qu’on est désirés et on nous fait des conditions qui font que c’est plus favorable pour nous de venir ici qu’être à Montréal », a révélé Michel en marge de la conférence de presse mettant la table pour le combat de championnat du monde entre Marie-ève Dicaire et Chris Namus, prévu à la carte de samedi soir.
À Montréal, aucune carte n’est prévue au Centre Bell dans les prochains mois, et le dernier Championnat du monde remonte à décembre 2017 quand David Lemieux s’était incliné devant Billy Joe Saunders, à la Place Bell de Laval.
AUX FANS DE RÉPONDRE
Sans dire qu’il s’était fixé comme objectif de conclure une entente pour la venue sur une base régulière d’un sport majeur au Centre Vidéotron, Martin Tremblay s’est réjoui que Québec conserve sa place sur l’échiquier nord-américain du noble art.
« Ce n’était pas une obligation, mais notre mission, et on l’a répété, c’est qu’on va offrir la meilleure programmation […] Ce championnat du monde aurait pu être à Las Vegas, Los Angeles ou Atlantic City. On veut que Québec devienne la destination de boxe et on s’assure d’avoir les meilleurs galas avec cette entente », a souligné le chef de la direction du Groupe Sports et divertissement de Québecor, espérant que les amateurs soient au rendez-vous.
« Plus on aura de fans, plus on va pouvoir faire des offres alléchantes et plus on pourra faire notre place », a-t-il renchéri, en rappelant d’ailleurs la collaboration entre son groupe et celui d’eye of the Tiger Management.
Michel espère aussi que le public répondra à l’appel. Il a assuré que la vente de billets « allait bien » en vue de samedi.
« Québec a déjà démontré qu’elle avait cette capacité-là de soutenir un sport majeur comme la boxe. Elle l’a déjà supportée à ce niveau et on espère qu’on réussira à recréer cet engouement en présentant de la boxe régulièrement », a dit le président de GYM, qui gère trois champions en incluant Artur Beterbiev, monarque IBF chez les mi-lourds.
UN GALA SANS TALENTS LOCAUX ?
Québec pourrait-elle être le théâtre d’un gala mettant en vedette d’autres champions que ceux associés au Québec ?
« Ce serait plus difficile, car il faudrait se battre contre le Madison Square Garden, le Barclays Center. Avec le taux de change défavorable […], c’est utopique de penser d’amener des événements qui n’impliquent pas notre monde », a-t-il répondu.