Le Journal de Quebec

Dicaire n’était pas le premier choix de Namus

- MATHIEU BOULAY

Christina Namus ne s’est pas battue depuis plus d’un an et ce n’est pas en raison d’une blessure. Avant qu’elle obtienne une entente pour croiser le fer avec Marie-ève Dicaire, elle a vu trois de ses combats tomber à l’eau pour des raisons obscures.

« C’était vraiment difficile de trouver une adversaire qui voulait m’affronter, a souligné Christina Namus. Puis, l’offre pour me battre avec Dicaire est arrivée sur la table, j’ai décidé de l’accepter. »

Selon nos informatio­ns, le promoteur Yvon Michel a dû dérouler le tapis rouge pour convaincre Namus (24-4,8 K.-O.) et son équipe d’effectuer la deuxième défense de son titre IBF des super-mimoyens au Québec. On parle d’une bonne bourse et de plusieurs autres conditions précises. « J’avais assez confiance en mes moyens pour venir défendre ma ceinture ici, a ajouté Namus. Je n’ai pas de doutes dans mon esprit que je vais pouvoir faire montre de mes habiletés.

« J’ai vu plusieurs vidéos de Dicaire. Je sais qu’elle est rapide et technique, mais sa force de frappe ne m’inquiète pas. Par contre, je me concentre sur ce que je peux faire et je suis prête pour un long combat. »

DE LA ROUILLE ?

L’uruguayenn­e ne croit pas qu’elle sera rouillée dans les premiers rounds en raison de son inactivité de la dernière année. « Même si trois de mes duels sont tombés à l’eau, j’ai toujours été dans le gymnase, a-t-elle souligné. J’ai eu aussi deux séances d’entraîneme­nt d’un mois chacune avec la championne unifiée des mi-moyens Cecilia Braekhus.

« Pour le combat, la pression n’est pas sur mes épaules, mais sur celles de Dicaire. C’est elle qui doit donner un bon spectacle aux amateurs. Ce n’est pas mon cas. »

Il s’agira seulement de son deuxième combat à l’extérieur de son pays en carrière. Elle est bien consciente des risques de se battre sur le terrain ennemi. « Ça peut être un désavantag­e au niveau des juges, mais le fait que je sois championne peut faire pencher la balance de l’autre côté. Par contre, je vais m’arranger pour qu’il n’y ait aucun doute dans le résultat. »

L’AIDE DE SON GOUVERNEME­NT

Namus aurait pu avoir de la misère à joindre les deux bouts en raison de l’annulation de ses combats, mais elle a été chanceuse. « J’ai de très bons commandita­ires qui m’appuient depuis plusieurs années. C’est ce qui m’a permis de survivre, a raconté Namus. J’ai aussi eu une bonne paye en étant la partenaire d’entraîneme­nt de Braekhus. »

Pour ce duel contre Dicaire, elle a même reçu un coup de pouce de son gouverneme­nt qui a dégagé un montant appréciabl­e pour sa visite au Québec.

« Je suis la seule boxeuse de mon pays au niveau mondial. C’est la première fois que mon gouverneme­nt me donne une commandite. Ça arrive régulièrem­ent qu’il aide les athlètes de haut niveau quand ceux-ci représente­nt bien notre pays. »

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L’uruguayenn­e Christina Namus en sera seulement à un deuxième combat hors de son pays. Elle a confiance de conserver sa ceinture en terrain ennemi. PHOTO STEVENS LEBLANC

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