Panique à la Maison-blanche
LISE RAVARY
Panique à la Maison-blanche. En échange de sentences réduites, d’ex-associés de Trump, dont son avocat personnel, le très huileux Michael Cohen, se confient au procureur spécial Robert Mueller, un républicain au-dessus de tout soupçon dont le mandat est de faire la lumière sur les liens entre Trump et la Russie.
Le rapport ne saurait tarder maintenant que le président a répondu à ses questions, la dernière pièce du puzzle. Chose certaine, Trump est très nerveux et commet des erreurs.
PARDON
Mercredi, il a évoqué la possibilité de gracier Paul Manafort, son ancien directeur de campagne coupable de fraude, une ligne que Nixon n’a jamais franchie. Tiens, Manafort avoue avoir menti aux enquêteurs.
Trump a retwitté une image suggérant qu’obama, les Clinton et Mueller soient accusés de trahison, ce qui leur mériterait la peine de mort. Dans un autre tweet, il a accusé Hillary Clinton de « crimes atroces ».
Il y a lassitude chez les républicains. Une majorité de sénateurs des deux partis ont voté pour une résolution qui pourrait mettre fin à la participation américaine à la guerre au Yémen aux côtés de l’arabie saoudite.
Les sénateurs républicains n’ont pas apprécié de se faire mentir par le régime, toujours soutenu par Trump, dans l’affaire du meurtre du journaliste Jamal Kashoggi. « I’m pissed », a dit Lindsay Graham, un influent sénateur pro-trump.
PANIQUE
Les tweets de Trump sont de plus en plus délirants et mensongers. Gazer des enfants à la frontière ? Rien là. Appuyer une candidate au Sénat qui se moque du lynchage et de la ségrégation raciale ? Rien là. Désavouer un rapport maison sur les changements climatiques ? Rien là. Augmenter le déficit à un trilliard $ en 2019 ? Rien là.
« L’économie va bien. Pourquoi faire des vagues ? », disent ses supporteurs.
Parce qu’un succès bâti dans un marécage finit toujours par s’écrouler.