Le Journal de Quebec

« J’ai eu une volée gratos », dit la victime

Cédrick Leblond subit son procès pour voies de fait graves

- SOPHIE CÔTÉ

« Je viens de me faire casser la gueule, je ne comprends pas pourquoi », a dit au 911 la présumée victime de Cédrick Leblond, qui subit son procès pour voies de fait graves à l’endroit d’un client du bar Red Lounge dans le quartier SaintSauve­ur, le 9 avril 2016.

« Je saigne du nez et je me sens engourdi de partout, a répondu à la répartitri­ce le jeune homme, en s’exprimant difficilem­ent. J’ai eu une volée gratos », a-t-il déploré en pleurant.

Le premier policier arrivé sur les lieux a trouvé l’homme à l’extérieur du bar, intoxiqué par l’alcool, avec du sang au visage. Il était blessé au nez, à la bouche et à un oeil. « Il sautait du coq-à-l’âne, il était un peu incohérent, a relaté hier au procès le patrouille­ur Luc Turcotte. Il était chancelant. » Cette nuit-là, les policiers n’ont réussi qu’à avoir une brève descriptio­n du suspect, qui n’était plus dans les parages.

C’est le concierge du bar qui a visionné le premier les images de l’agression filmée par les caméras de surveillan­ce, après avoir trouvé « une immense tache de sang par terre ». « On constate une personne qui en agresse une autre », a-t-il témoigné en se rappelant ce qu’il avait vu à l’écran.

La vidéo sera présentée en preuve aujourd’hui. Selon la poursuite, la présumée victime conserve de graves séquelles

des coups reçus.

UNE TRAQUE DIGNE D’UN FILM

Par ailleurs, la traque digne d’un film d’action au terme de laquelle Leblond a été épinglé a été racontée par le policier qui l’a arrêté, le 24 août 2017. Leblond était visé par un mandat pancanadie­n et était recherché depuis 16 mois. En collaborat­ion avec la police de Calgary – où Leblond s’est terré plusieurs mois –, des policiers de Terre-neuve se sont rendus dans un hôtel de Saint John’s.

Leblond y avait été localisé grâce à l’adresse IP d’une Albertaine qui se trouvait avec lui – il s’agissait de sa copine –, dont la famille avait signalé la disparitio­n. Quand le constable Justin Soo, vêtu en civil, a interpellé le fugitif à l’extérieur de l’hôtel, Leblond s’est mis à fuir à pied, avant que le policier ne le rattrape et ne l’immobilise au sol.

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Accusé CÉDRICK LEBLOND

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