La tension monte à la veille du G20
Le président américain Donald Trump annule sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine
BUENOS AIRES | (AFP) Avant même le coup d’envoi du G20 en Argentine, l’imprévisible Donald Trump a brusquement fait grimper la tension en annulant sa rencontre prévue avec Vladimir Poutine, sur fond d’escalade entre Moscou et Kiev.
Le revirement survient alors que l’enquête aux États-unis sur l’ingérence russe avant l’élection présidentielle de 2016 se fait de plus en plus menaçante pour l’hôte de la Maison-blanche.
UKRAINE
« En partant du fait que les navires et les marins n’ont pas été restitués par la Russie à l’ukraine, j’ai décidé qu’il serait mieux pour toutes les parties concernées d’annuler ma rencontre préalablement prévue en Argentine avec le président Vladimir Poutine », a-t-il tweeté, peu après avoir quitté Washington.
Une heure avant, le président américain, coutumier des volte-face brutales, avait encore confirmé aux journalistes cette rencontre bilatérale, dans un contexte « très opportun », avait-il même dit.
« C’est comme ça que les grands leaders agissent ! », s’est réjoui le président ukrainien Petro Porochenko en répercutant sur Twitter le message de Donald Trump, lui qui appelle par exemple L’OTAN à intervenir contre la Russie.
Sans succès jusqu’ici. Sur la scène internationale, l’heure est plutôt à la retenue : constatant « une grande préoccupation » sur ce dossier, le secrétaire de L’ONU Antonio Guterres s’est contenté d’espérer que « l’escalade pourra être contenue », peu après son arrivée à Buenos Aires.
Le Kremlin a, lui, réagi avec froideur à l’annulation de la réunion bilatérale, qui ne lui avait pas été signifiée officiellement. Un porte-parole a noté que Vladimir Poutine « aurait quelques heures de plus à consacrer à des réunions utiles en marge du sommet » si ce tête-à-tête tombait à l’eau.
ATTERRISSAGE D’URGENCE
Tandis que les avions des dirigeants des principales puissances de la planète se posaient à Buenos Aires, celui d’angela Merkel a été contraint à un atterrissage d’urgence à Cologne, dans l’ouest de l’allemagne, en raison d’un problème technique.
Dans l’incapacité de repartir dans l’immédiat, la chancelière allemande, qui a amorcé son retrait politique, manquera le début du sommet.
Les chefs d’état et de gouvernement des 20 premières économies mondiales se réunissent aujourd’hui et demain dans une capitale argentine sous haute surveillance, alors que des manifestations sont prévues hors de la zone ultra-sécurisée.