Les fonctionnaires québécois toujours moins bien payés
Les employés de l’état québécois gagnent toujours moins bien leur vie que les autres salariés québécois, selon un rapport portant sur la rémunération des salariés de l’institut de la statistique du Québec (ISQ), publié hier matin.
En 2018, les fonctionnaires québécois accusent encore un retard de 13,7 % par rapport à l’ensemble des salariés et de 10,6 % comparativement aux employés du secteur privé.
Cette année, les professionnels ont un salaire 11,4 % plus bas que leurs semblables en dehors de la fonction publique.
Chez les ouvriers, les écarts se creusent parfois jusqu’à 36,4 % en leur défaveur par rapport aux autres travailleurs. Ce phénomène s’observe depuis une bonne dizaine d’années, selon L’ISQ.
SÉCURITÉ D’EMPLOI
Patrice Gauthier, directeur des statistiques sur le travail et la rémunération à L’ISQ, reconnaît que toutes les valeurs ne sont pas prises en compte dans l’analyse, comme la sécurité d’emploi.
« Dans le contexte actuel où il y a beaucoup d’emplois disponibles, et pas toujours beaucoup de candidats, cette sécurité-là aurait une valeur moindre que dans un cas où il y aurait un haut taux de chômage », analyse-t-il.
Pour les régimes de retraite, L’ISQ a comparé ceux des fonctionnaires québécois et des entreprises privées de 200 employés et plus.
Résultat ? « Ça existe dans des coûts similaires dans le privé », observe M. Gauthier. Dans l’ensemble, l’administration québécoise offre un régime de retraite qui coûte autour de 8 % du salaire, indique-t-il.
« INADMISSIBLE »
De son côté, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a tiré à boulets rouges sur les responsables politiques, toutes couleurs confondues, pour ces différences salariales qui font fuir l’expertise selon eux.
« C’est inadmissible que le gouvernement du Québec, peu importe le parti politique au pouvoir, se place, année après année, dans une position de faiblesse devant les autres employeurs », a conclu son président, Christian Daigle, par communiqué.