Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Comment avoir de l’aide sans avoir à le demander ?

Avec mon conjoint, nous formons une famille recomposée de six personnes qui comprend ses deux fils, ma fille d’une précédente union, et un garçon de trois ans que nous avons eu ensemble. Heureuseme­nt que ses fils ne sont avec nous qu’une semaine sur deux, car je ne sais pas ce que je ferais s’ils y étaient à temps plein.

Le problème vient du fait que mon conjoint n’a jamais participé à l’entretien de la maison dans sa précédente union puisque madame tenait à tout faire à sa manière. Ce qui fait que ses garçons de 12 et 15 ans sont bâtis sur le même moule.

Ma fille de 14 ans qui avait appris à m’aider a décidé de suivre les traces de ses demi-frères et ne fait désormais plus rien dans la maison. Avec pour résultat que je n’arrive pas à venir à bout de tout. Et comme je travaille à l’extérieur en plus, je passe mes week-ends sur le ménage, le lavage, la planificat­ion des repas et des lunchs pour la semaine, et le rangement.

Mon conjoint, très pris par son travail et les loisirs des enfants, m’aide à peine. Et je ne peux pas compter sur lui pour inciter ses fils à participer à la vie collective puisqu’il ne veut pas avoir de trouble avec son ex qui l’accuserait d’abuser d’eux. En conséquenc­e, je n’ose plus demander quoi que ce soit à ma fille vu qu’elle serait la seule à mettre l’épaule à la roue.

Ils voient bien tous que j’ai la langue à terre à force de tout faire. Il me semble qu’ils n’ont pas besoin d’un dessin en quatre dimensions pour comprendre. Y a-t-il un truc pour faire comprendre une nécessité comme celle-là sans avoir à en faire la demande chaque fois ?

Mère à bout

La seule et unique façon de faire comprendre le besoin d’assistance domestique que vous avez, c’est de l’exprimer clairement. Et cela doit se faire dans le cadre d’une opération menée de concert avec votre conjoint. Il doit comprendre que la règle qui prévaut chez la mère de ses garçons ne doit en rien influencer la culture de votre cellule familiale personnell­e. Si vous voulez que ça fonctionne, il faut que tout le monde, sans exception, mette l’épaule à la roue. Il est fini le temps où la mère était l’esclave domestique de son mari et de ses enfants. On est en 2018, que diable !

Les droits des non-fumeurs

J’ai déménagé trois fois en deux ans à cause des fumeurs. Ça m’a coûté du temps et de l’argent. Tout ça pour aboutir dans un bloc de quatre logements avec un locataire au-dessus de ma tête qui, comme il n’a pas le droit de fumer dans son logement, le fait en s’appuyant sur le bord de sa fenêtre ouverte, et c’est moi qui déguste sa fumée dans mon logement du bas. Le proprio ne veut pas me croire quand je me plains et le locataire me dit de déménager si je ne suis pas contente. Quels sont mes recours ?

J’en ai marre, et ça va être pire avec le pot qui s’en vient

Il existe une Associatio­n des non-fumeurs qui pourrait vous renseigner sur l’ensemble de vos droits. Si le bail de ce voisin lui interdit de fumer dans son logement, le propriétai­re à le devoir de le faire respecter, et si ce n’est pas le cas, vous êtes en droit de vous plaindre à la Régie du logement. D’ailleurs, un jugement du tribunal dans l’affaire Fowler en 2008 a stipulé que « Le droit du fumeur au respect de sa vie privée est limité par le droit des autres occupants d’un immeuble à jouir paisibleme­nt de leur logement. » Et quand il est question de la fumée inacceptab­le, ça vaut autant pour la cigarette, le cannabis que le BBQ.

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