Entrée remarquée du prince héritier saoudien
BUENOS AIRES | (AFP) La camaraderie démonstrative de Poutine et du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, et Trump en embuscade avant une rencontre avec Xi : au premier jour d’un G20 tendu, les leaders mondiaux se sont jaugés, eux que tout divise, du commerce au climat en passant par l’ukraine ou l’affaire Khashoggi.
Tout le monde attendait les coups d’éclat de l’imprévisible Donald Trump, chauffé à blanc par des révélations à charge dans l’enquête sur l’ingérence russe.
GRAND RETOUR INTERNATIONAL
Mais l’attention médiatique s’est finalement concentrée hier sur Mohammed ben Salmane, à l’entame de deux jours de réunion des chefs d’état et de gouvernement des 20 premières puissances mondiales en Argentine.
Le prince de 33 ans, dont c’est le grand retour international après l’assassinat du journaliste critique Jamal Khashoggi, qu’il est soupçonné d’avoir commandité, a été accueilli avec enthousiasme par Vladimir Poutine.
La vidéo de leur salut, un geste à mi-chemin entre une poignée de main et le « tope là », est rapidement devenue virale.
Les deux hommes concentrent les critiques internationales – le Russe pour cause d’escalade militaire contre l’ukraine –, mais aussi de gigantesques réserves pétrolières.
MACRON MOINS CORDIAL
La vidéo d’un échange moins cordial entre « MBS » et Emmanuel Macron a aussi fait jaser sur les réseaux sociaux. « Vous ne m’écoutez jamais », lance en anglais le président français, tendu. « Bien sûr que j’écouterai », rétorque le prince héritier saoudien.
Selon la présidence française, le chef d’état français a demandé lors de l’échange « d’associer des experts internationaux à l’enquête » Khashoggi et a plaidé pour « une solution politique au Yémen ».
Donald Trump, qui avait fait monter la tension jeudi en annulant brutalement une réunion bilatérale avec Vladimir Poutine, est en embuscade avant un autre face-àface à l’enjeu considérable.
Il dîne aujourd’hui avec le président chinois Xi Jinping, sur fond d’escalade commerciale périlleuse pour l’économie mondiale tout entière.
« Il existe des signes positifs, nous allons voir ce qui se passe. Si nous pouvions parvenir à un accord, ce serait bien », a déclaré M. Trump.