Histoires d’horreur chez les francos
Plusieurs situations ont été réglées grâce au Commissaire aux services en français, un poste qui sera aboli
TORONTO | Quand la Ville Reine a changé l’horaire de collecte de déchets, il y a deux ans, l’avis a été envoyé en anglais, en tamoul, en mandarin, en italien, en tagalog, en portugais et en espagnol. Mais pas en français.
« On a une politique qui dit que la Ville doit communiquer en français. Elle ne l’a pas fait. […] On ne fait pas face à de l’hostilité, on fait face à l’ignorance. Et c’est peut-être pire », lâche le Franco-torontois Gilles Marchildon.
Des histoires comme celle-là, tous les Franco-ontariens en ont vécu. Certaines sont anodines. D’autres donnent carrément froid dans le dos.
Alors que les compressions du gouvernement de Doug Ford dans les services en français déchaînent les passions chez nos voisins, Le Journal vous en rapporte quelques-unes.
Les francophones peuvent, pour l’instant, se tourner vers le Commissaire aux services en français de l’ontario, François Boileau. Mais ce poste de chien de garde vient d’être aboli par le gouvernement Ford. Ils ont fait partiellement marche arrière, sauf que le remplaçant de Me Boileau sera placé sous l’autorité de l’ombudsman.
« Il ne pourra plus s’attaquer aux problèmes systémiques, il pourra simplement traiter les plaintes, dit le commissaire en entrevue au Journal. Moi, je suis un protecteur, un promoteur, un rassembleur, en plus d’être ombudsman. »
Depuis la création du poste il y a plus de 12 ans, l’appareil gouvernemental a fait des pas de géant grâce à ses interventions, dit-il.
« Mais on a aussi et surtout aidé des gens pris dans le système. Que ce soit des enfants de 2 et 4 ans à qui un travailleur social s’adresse uniquement en anglais alors qu’ils ne parlent pas cette langue, ou des gens malades qui n’ont pas accès à des soins dans leur langue au moment où ils en ont le plus besoin. »
DES EXEMPLES DE PLAINTES TRAITÉES PAR LE COMMISSAIRE