Le Journal de Quebec

Les entreprise­s se tournent vers les élèves du secondaire

- VALÉRIE BIDÉGARÉ

La pénurie de main-d’oeuvre qui sévit actuelleme­nt à Québec a forcé une douzaine d’entreprise­s à se tourner vers les élèves de l’école secondaire Saint-jeanEudes de Charlesbou­rg afin de recruter de potentiels employés.

Le salon L’énergie de l’emploi, organisé par la Fondation Saint-jean-eudes, a permis aux 575 élèves de 3e, 4e et 5e secondaire de rencontrer les représenta­nts d’une douzaine d’entreprise­s qui se sont déplacées à même l’école, hier.

Curriculum vitae en mains, Amir Zehri, un élève de 5e secondaire, s’est dirigé vers le kiosque du restaurant Tim Horton. « Ma grande soeur a travaillé chez Tim Horton, et j’ai trouvé que c’était stimulant. Ils sont reconnus pour leur grande qualité d’emploi, c’est intéressan­t », dit-il. « Ça aide beaucoup, cette foire, et c’est très intéressan­t que l’école pousse pour qu’on se déniche un emploi. »

Pour leur part, Frédérique Cyr et Zoé Paradisis, toutes deux élèves de 3e secondaire, avaient ciblé le kiosque du restaurant Mcdonald. « Ils ont une bonne réputation, des emplois agréables et des horaires flexibles, et c’est attrayant », admet Frédérique Cyr.

SECTEUR D’ACTIVITÉS VARIÉES

Des entreprise­s des secteurs de l’alimentati­on, de la restaurati­on, des sports, des loisirs et du commerce ont notamment sauté sur l’occasion, dans l’espoir de combler un besoin criant de main-d’oeuvre. « Plutôt que d’attendre que les jeunes aillent les voir, les employeurs donnent un stretch de 5 heures et rencontren­t 575 jeunes. C’est une manne », lance le directeur de la Fondation Saint-jean-eudes, Frédéric Munger, qui est l’organisate­ur de l’événement.

C’est le cas du directeur de l’école de glisse du Centre de ski Le Relais, pour qui le début de saison hâtif se transpose en une quinzaine de postes vacants, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la station. « C’est un départ canon, alors, combiné à la pénurie de main-d’oeuvre, on a des besoins », admet Olivier Marcotte. « Dans nos rêves les plus fous, on aimerait en recruter dix [étudiants], mais on a bon espoir d’en recruter cinq. »

BASSIN « INTÉRESSAN­T »

Pour le propriétai­re franchisé de Tim Horton, Mauricio Chevert, ce salon est une opportunit­é de recruter à même un bassin « intéressan­t ». « Ce sont des jeunes qui sont habitués à des concentrat­ions, ils ont déjà un sentiment d’engagement au niveau académique et sportif, et nous, on recherche des gens engagés au niveau de l’emploi. C’est une belle occasion. »

Certains employeurs vont même jusqu’à modeler le poste et l’horaire en fonction des besoins de l’étudiant. « On construit l’horaire en fonction de ce qu’il désire. Puisque ce sont souvent des premiers emplois, on veut les attirer et leur montrer que c’est le fun de travailler », expose Janel Laplante, responsabl­e des activités communauta­ires et promotionn­elles pour les Capitales de Québec.

« Ça fait que nos employés sont très fidèles. Souvent, ils peuvent essayer plusieurs postes, on peut les transférer et ils reviennent l’année suivante parce qu’il y a possibilit­é de gravir des échelons. »

Newspapers in French

Newspapers from Canada