Falardeau veut susciter des débats
AGENCE QMI | À 50 ans et après plusieurs longs métrages, Philippe Falardeau croit toujours en l’importance de susciter des débats grâce au cinéma québécois. Voilà pourquoi le réalisateur a accepté d’être le porte-parole de Pour la suite du film, un guide d’analyse filmique destiné aux étudiants et aux professeurs.
« Dans un contexte contemporain où l’image est prédominante, elle est partout, elle est importante […], c’est important d’enseigner à ne pas être passif devant les images, de décoder les intentions des auteurs, des médias, des politiciens, des gens qui font de la propagande », a-t-il laissé savoir jeudi.
En ce sens, il qualifie l’ouvrage de l’association des cinémas parallèles du Québec – disponible sur le site cinemasparalleles.qc.ca – de « multiplicateur de connaissances ». Écrit par Henri-paul Chevrier, le guide a été conçu pour aider à critiquer les films, mais aussi à apprécier davantage le septième art.
DÉCEPTION
Pour Philippe Falardeau, il est clair que le cinéma québécois n’en fait pas assez afin de stimuler les échanges d’idées.
« Le problème, c’est que quand tu fais un film et tu penses que ça va créer un débat, ça ne le fait pas du tout. Je pensais qu’avec Monsieur Lazhar, il y aurait un débat sur l’enseignement, l’école, l’immigration... Y’a rien eu de tout ça. En rétrospective, je pense que quand un film est réussi émotivement, ça écrase tout le reste. Les gens sont touchés ; ils ne vont pas se mettre à débattre d’idées et de questions. »
Par contre, le cinéaste persiste et signe. Il travaille actuellement sur trois scénarios de films, dont un à propos des agressions sexuelles. « Je reviens au contenu malgré tout, sachant que ce n’est pas forcément ça qui fait courir les foules. »