Le Journal de Quebec

«Complèteme­nt abasourdi»

Le Québécois est arrivé sans encombre à la Station spatiale internatio­nale hier après un vol de six heures

- VINCENT LARIN ET JONATHAN TREMBLAY

Premier Québécois dans l’espace depuis près de 10 ans, David SaintJacqu­es s’est dit « complèteme­nt abasourdi » d’avoir finalement atteint la Station spatiale internatio­nale où il passera six mois.

« Pour le moment, je suis juste complèteme­nt abasourdi par tout ce que j’ai vu pendant les six dernières heures : incroyable », a confié l’astronaute à sa femme, Véronique Morin, quelques heures après son arrivée.

Mme Morin était en compagnie des parents de M. Saint-jacques et de plusieurs proches des autres astronaute­s lorsqu’ils se sont adressés aux occupants de la Station spatiale internatio­nale (SSI) par téléphone du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, d’où était partie la fusée. Ils étaient accompagné­s entre autres de la gouverneur­e générale du Canada, Julie Payette, la dernière astronaute québécoise à être allée dans l’espace.

L’atmosphère dans la SSI était bonne à l’arrivée de M. Saint-jacques et ses deux coéquipier­s, l’américaine Anne Mcclain et le Russe Oleg Kononenko. Ils ont été chaudement accueillis par leurs prédécesse­urs, le Russe Sergey Prokopyev, l’américaine Serena Auñón-chancellor et l’allemand Alexander Gerst.

SIX HEURES DE VOL

« Cette vision-là de la Terre, le premier lever de soleil que j’ai vu, tout à l’heure, en arrivant en orbite, c’était époustoufl­ant », a déclaré M. Saint-jacques.

Le lancement de la fusée Soyouz dans laquelle il prenait place s’est déroulé sans problème tout comme le voyage qui a duré un peu plus de six heures pour les mener à la SSI, à environ 400 km de la Terre.

L’émotion était palpable à l’agence spatiale canadienne de Longueuil, quelques minutes avant son décollage.

Quelque 200 membres du personnel de l’agence, de la famille et des amis de l’astronaute de 48 ans s’étaient rassemblés pour l’occasion.

EXPÉRIENCE­S ET PILOTAGE

Aucun obstacle auquel sera confronté l’astronaute Saint-jacques durant son voyage en orbite autour de la Terre n’égalera la difficulté de se voir arraché à sa famille, souligne un astronaute canadien.

« Le plus grand obstacle, c’était de m’ennuyer de ma famille », se souvient Robert Thirsk, astronaute canadien retraité, qui cumule cinq missions spatiales.

Pour les six prochains mois, M. SaintJacqu­es sera entre autres responsabl­e de piloter le Bras canadien (Canadarm2) et d’opérer la SSI avec ses collègues. Il servira aussi de cobaye pour différente­s expérience­s du domaine de la santé.

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PHOTOS AFP ET TIRÉE DE FACEBOOK, AGENCE SPATIALE CANADIENNE 1. La navette Soyouz MS-11, de la mission Expédition 58, décolle de Baïkonour au Kazakhstan.2. Les astronaute­s de la Station spatiale internatio­nale ont pu parler à leur famille hier. En haut : Sergey Prokopyev, Alexander Gerst, en bas : David Saint-jacques, Oleg Kononenko et Anne Mcclain.3. Le Québécois salue ses proches, dont l’un de ses fils, de l’autobus qui doit le transporte­r vers la rampe de lancement.

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