«Complètement abasourdi»
Le Québécois est arrivé sans encombre à la Station spatiale internationale hier après un vol de six heures
Premier Québécois dans l’espace depuis près de 10 ans, David SaintJacques s’est dit « complètement abasourdi » d’avoir finalement atteint la Station spatiale internationale où il passera six mois.
« Pour le moment, je suis juste complètement abasourdi par tout ce que j’ai vu pendant les six dernières heures : incroyable », a confié l’astronaute à sa femme, Véronique Morin, quelques heures après son arrivée.
Mme Morin était en compagnie des parents de M. Saint-jacques et de plusieurs proches des autres astronautes lorsqu’ils se sont adressés aux occupants de la Station spatiale internationale (SSI) par téléphone du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, d’où était partie la fusée. Ils étaient accompagnés entre autres de la gouverneure générale du Canada, Julie Payette, la dernière astronaute québécoise à être allée dans l’espace.
L’atmosphère dans la SSI était bonne à l’arrivée de M. Saint-jacques et ses deux coéquipiers, l’américaine Anne Mcclain et le Russe Oleg Kononenko. Ils ont été chaudement accueillis par leurs prédécesseurs, le Russe Sergey Prokopyev, l’américaine Serena Auñón-chancellor et l’allemand Alexander Gerst.
SIX HEURES DE VOL
« Cette vision-là de la Terre, le premier lever de soleil que j’ai vu, tout à l’heure, en arrivant en orbite, c’était époustouflant », a déclaré M. Saint-jacques.
Le lancement de la fusée Soyouz dans laquelle il prenait place s’est déroulé sans problème tout comme le voyage qui a duré un peu plus de six heures pour les mener à la SSI, à environ 400 km de la Terre.
L’émotion était palpable à l’agence spatiale canadienne de Longueuil, quelques minutes avant son décollage.
Quelque 200 membres du personnel de l’agence, de la famille et des amis de l’astronaute de 48 ans s’étaient rassemblés pour l’occasion.
EXPÉRIENCES ET PILOTAGE
Aucun obstacle auquel sera confronté l’astronaute Saint-jacques durant son voyage en orbite autour de la Terre n’égalera la difficulté de se voir arraché à sa famille, souligne un astronaute canadien.
« Le plus grand obstacle, c’était de m’ennuyer de ma famille », se souvient Robert Thirsk, astronaute canadien retraité, qui cumule cinq missions spatiales.
Pour les six prochains mois, M. SaintJacques sera entre autres responsable de piloter le Bras canadien (Canadarm2) et d’opérer la SSI avec ses collègues. Il servira aussi de cobaye pour différentes expériences du domaine de la santé.