Le Journal de Quebec

Soir de première

La productric­e de La course des tuques croit au potentiel du cinéma d’animation québécois

- CÉDRIC BÉLANGER

Lentement mais sûrement, le cinéma d’animation québécois fait sa place au grand écran. Les deux salles bondées et les nombreuses vedettes présentes lors de la grande première de La course des tuques, au nouveau Clap de Lorettevil­le, hier soir, laissent croire à un avenir prometteur pour ce genre en plein développem­ent au Québec.

Certes, le cinéma d’animation d’ici ne peut pas encore se mesurer à celui des Américains, ni en termes de budgets ni en termes de quantité de projets portés à l’écran chaque année.

Sauf que chaque nouveau film relève la barre, en grande partie grâce au travail acharné de deux productric­es : Nancy Florence Savard, qui est installée à Saint-augustin-de-desmaures, et Marie-claude Beauchamp, qui a parié sur une relecture animée du célèbre « Conte pour tous » La guerre des tuques, il y a trois ans, et qui revient à la charge avec La course des tuques.

Mme Savard, qui a lancé plus tôt cette année son troisième film d’animation, Nelly et Simon : Mission Yéti, avait même fait le déplacemen­t, hier, pour soutenir son amie. Ensemble, elles avaient produit le tout premier film québécois en stéréoscop­ie, La légende de Sarila, en 2013.

Marie-claude Beauchamp se souvient alors que bien des gens ne croyaient pas que le film avait été réalisé de A à Z chez nous.

« Nancy et moi avons ouvert la voie. À l’époque, il fallait s’obstiner avec les journalist­es, parce qu’ils pensaient qu’on l’avait doublé. »

« VIABLE ET EXPORTABLE »

Au milieu de Hélène Bourgeois-leclerc, Ludivine Reding et tous les autres comédiens qui ont prêté leur voix aux personnage­s de La course des tuques et qui étaient venus saluer les cinéphiles de Québec, Marie-claude Beauchamp rayonnait.

Elle croit profondéme­nt au potentiel de l’animation faite au Québec et elle est persuadée qu’il y a moyen d’aller chercher le financemen­t nécessaire quelque part.

« Quand on a décidé de développer l’industrie du jeu, on s’y est mis et on a réussi. En animation, nous sommes rendus à développer une industrie qui est hyper viable et exportable. »

Elle affirme qu’un film comme La course des tuques peut servir de bougie d’allumage. « On met la barre plus haute parce qu’on a augmenté la qualité et le rythme. On devient fatigant pour les majors. Ils regardent de loin et nous trouvent bons », affirme-t-elle.

D’ailleurs, La course des tuques a été vendu dans plus d’une soixantain­e de pays et territoire­s à travers le monde, dont la Chine. Et la productric­e attend fébrilemen­t des nouvelles d’une vente possible aux États-unis.

La course des tuques sort en salles le 7 décembre. Réalisé par Benoit Godbout et François Brisson, le film compte notamment les voix de Ludivine Reding, Mehdi Bousaidan, Hélène Bourgeois-leclerc, Gildor Roy, Sophie Cadieux et Mariloup Wolfe.

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 ?? PHOTOS JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS ?? 1. La petite Élie a pu enlacer une mascotte à l’effigie de Charlie, l’un des personnage­s de La course des tuques. 2. Le groupe d’adolescent­s Cool Kids, présent sur la bande sonore, a donné un aperçu de son savoir-faire. 3. Mariloup Wolfe et Catherine Trudeau étaient tout sourire avant la présentati­on du film. 4. Le réalisateu­r Benoit Godbout, entouré de deux de ses voix vedettes, Mehdi Bousaidan et Ludivine Reding. 1
PHOTOS JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS 1. La petite Élie a pu enlacer une mascotte à l’effigie de Charlie, l’un des personnage­s de La course des tuques. 2. Le groupe d’adolescent­s Cool Kids, présent sur la bande sonore, a donné un aperçu de son savoir-faire. 3. Mariloup Wolfe et Catherine Trudeau étaient tout sourire avant la présentati­on du film. 4. Le réalisateu­r Benoit Godbout, entouré de deux de ses voix vedettes, Mehdi Bousaidan et Ludivine Reding. 1
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