La ministre avoue son « malaise »
La ministre de la Sécurité publique admet avoir eu un malaise en voyant débarquer à Montréal des centaines de membres associés au crime organisé pour le fastueux mariage d’un puissant Hells Angels, la fin de semaine dernière. Elle entend agir rapidement pour leur serrer la vis.
« Oui, il y a la liberté de circuler et la liberté d’association, mais on ne parle quand même pas du Club optimiste ou du Cercle des fermières. Ce sont les Hells Angels, lance la ministre Geneviève Guilbault. Personnellement, j’ai un malaise en voyant cela. »
Elle réitère l’engagement de la Coalition avenir Québec (CAQ) d’injecter 10 M$ de plus dans la lutte au crime organisé qui pourraient venir aussi vite que le prochain budget en mars.
Mais elle souhaite aussi s’asseoir avec son homologue du gouvernement fédéral, responsable de l’élaboration du Code criminel, pour limiter le droit des groupes hors-la-loi à s’afficher.
« RIDE OR DIE »
Même si lors du mariage de Martin Robert (un des leaders des Hells Angels au Québec) à Annie Arbic (la fille d’une importante narcotrafiquante de Kanesatake) les patchs des motards étaient invisibles, plusieurs invités arboraient des bijoux à l’effigie du club.
Les demoiselles d’honneur portaient également des vestes en cuir avec l’inscription « Ride or die », une référence aux motocyclistes hors-la-loi des années 1960.
La vice-première ministre souligne comprendre le malaise qu’ont pu vivre certains Montréalais en voyant des individus criminalisés arriver de cette façon, sans manifester d’inquiétude.