Le délégué général du Québec à New York tire sa révérence
Quatre ans après son arrivée aux commandes de la délégation générale du Québec à New York, Jean-claude Lauzon s’apprête à tirer sa révérence, a appris notre Bureau parlementaire.
« Ça n’a rien à voir avec l’élection du nouveau gouvernement », a assuré M. Lauzon, dans une entrevue exclusive avec Le Journal.
Lors d’un entretien précédent avec l’auteur de ces lignes, en marge de la visite de Philippe Couillard à New York, en juillet dernier, M. Lauzon avait refusé de faire part de ses intentions advenant un changement au pouvoir à Québec.
Or, la décision était déjà prise et mûrement réfléchie : en octobre 2017, la ministre des Relations internationales de l’époque, Christine St-pierre, en avait d’ailleurs été informée. Le premier ministre lui avait toutefois demandé de rester en poste jusqu’à la fin de l’année 2018.
FIERTÉ ET STABILITÉ
« J’ai 69 ans. Je pense avoir donné ce qu’il fallait ici à New York. Je suis très fier de ce qu’on a réalisé », a résumé M. Lauzon, au bout du fil, quelque part entre Penn Station et Washington, où il se rendait hier pour la 33e fois depuis le début de son mandat.
Après les passages écourtés d’an- dré Boisclair et de Dominique Poirier, M. Lauzon est entré en fonction le 1er décembre 2014. Les quatre années qu’il y a consacrées auront permis notamment de ramener un peu de stabilité à la délégation nichée dans le Rockefeller Plaza, en plus de consolider le Bureau du Québec à Washington et d’en ouvrir un nouveau à Philadelphie.
Le psychologue industriel de formation, qui, au cours de sa carrière, a parcouru le monde en travaillant pour de grandes firmes internationales, telles que Korn/ Ferry et Ernst & Young, prévoit déménager avec sa conjointe, une New-yorkaise, à quelques pas de la délégation. Il pourra donc veiller facilement à assurer la transition avec la personne qui sera désignée par le gouvernement Legault pour lui succéder.
« Il va y avoir probablement une période intérimaire, parce qu’on veut être certain de faire un choix, une personne qui connaît très bien le milieu des affaires aux États-unis et entre autres à New York », a dit M. Lauzon, qui a déjà suggéré quelques noms.
« Je suis certain qu’il va y avoir un paquet de gens qui vont lever la main et du jour au lendemain avoir des compétences américaines, croit M. Lauzon, mais des personnes capables de chausser ces souliers-là, il n’y en a pas à la douzaine au Québec. »