Crier au loup
Il était surréaliste hier d’entendre l’opposition libérale critiquer le manque d’investissement du gouvernement caquiste en éducation et en santé dans la mise à jour économique du ministre Girard. L’ancien ministre des Finances, Carlos Leitao, soulignait les besoins criants dans ces milieux en précisant qu’ils ne pouvaient pas attendre au budget du printemps.
Considérant que ces besoins, ce sont eux-mêmes, les libéraux, qui les ont créés en coupant dans les services à la population pour générer un surplus de 4 G$, je me serais gardé, à leur place, une petite gêne. La population se souvient encore des manifestations devant les écoles et des chaînes humaines.
Certes, les attentes en éducation sont importantes, mais il était temps que l’on investisse un peu pour les familles et les aînés, deux groupes de la population largement délaissés dans les dernières années.
PROMESSES À MOITIÉ TENUES
Évidemment, les promesses du gouvernement Legault étaient ambitieuses, plus de 1000 $ par famille de deux enfants et plus. L’annonce d’hier a donc coupé la poire en deux pour ces familles qui gagnent moins de 108 000 $, elles ne recevront que 500 $.
Mais c’est un bon début ! Enfin, des promesses remplies rapidement pour ces familles qui croulent sous les taxes déguisées depuis les quatre dernières années avec notamment la hausse des frais des services de garde.
CINQ MOIS D’ATTENTE
Il nous faudra attendre encore cinq longs mois pour connaître les autres mesures qui seront mises en place. Ce sera une longue attente pour le milieu de l’éducation qui déjà montre des signes d’anxiété devant le remaniement de la taxe scolaire et l’abolition des commissions scolaires.
Sera-t-il capable de tolérer cette pression pendant aussi longtemps ? Il en a vu d’autres, mais les changements annoncés sont majeurs. Le premier ministre a beau répéter qu’il faut être courageux, la page blanche qui est devant le milieu de l’éducation est inquiétante.