Le Journal de Quebec

Les risques du métier, selon Pascal

- MATHIEU BOULAY

Comme bien des intervenan­ts du monde de la boxe, Jean Pascal s’interroge sur ce qui est arrivé à Adonis Stevenson pour qu’il se retrouve dans un coma artificiel après son combat contre Oleksandr Gvozdyk.

« Après le combat, je n’étais pas inquiet pour Stevenson, car il n’avait pas été impliqué dans une guerre, a souligné Jean Pascal. Il n’avait pas encaissé de gros coups sauf les deux derniers. J’ai attribué sa défaite à la fatigue et à la force de frappe de Gvozdyk. »

L’ancien champion du monde est convaincu que ce n’est pas le duel de samedi qui est la cause principale de l’état de santé précaire de Superman.

« Je ne suis pas médecin. Il avait possibleme­nt quelque chose avant, mais qui n’avait pas été décelé, a-t-il souligné. De plus, ce n’est pas un boxeur qui a été impliqué dans des guerres au gymnase ou dans ses combats. »

Pascal est présenteme­nt en réflexion sur sa carrière, mais la situation de Stevenson n’aura pas d’impact sur sa décision.

« C’est sûr que ça fait peur et que c’est triste, mais ce sont les risques du métier et du sport, a ajouté le pugiliste de 36 ans. Si ton ami a un accident, est-ce que ça va t’empêcher de prendre ta voiture ? La réponse est non.

« C’est sûr qu’une telle situation peut te faire réfléchir, mais ça n’arrive pas couramment. »

DANS LES BOTTINES DE GVOZDYK

S’il y a un boxeur qui peut comprendre dans quel état d’esprit doit se trouver Gvozdyk à l’heure actuelle, c’est Francis Lafrenière. En 2015, le boxeur québécois avait envoyé le Canadien Aubrey Morrow à l’hôpital après un knock-out.

« Je m’en souviens comme si c’était hier, a souligné Lafrenière. Lors des trois derniers rounds, Morrow ne lançait plus de coups alors que je l’avais connecté souvent avec autorité.

« Par la suite, il s’est retrouvé à l’hôpital pendant deux semaines après avoir subi une hémorragie cérébrale. Je sais très bien comment se sent Gvozdyk à l’heure actuelle. Après la première nuit, la réalité te frappe en plein visage. »

Après sa sortie de l’hôpital, Morrow a accroché ses gants et heureuseme­nt, il n’a pas gardé de séquelles après son combat contre Lafrenière.

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