Le Journal de Quebec

Sylvie Fréchette a vécu un équivalent

- ALAIN BERGERON

OTTAWA | « Christine va toujours être reconnue pour ses qualités athlétique­s, bien sûr, mais elle va maintenant marquer les gens pour sa fierté, son calme et pour avoir gardé la tête froide après toutes ces années d’attente. »

Sylvie Fréchette connaît l’expérience de recevoir une médaille d’or longtemps après les Jeux olympiques, même si son histoire diffère de celle du dopage. L’attributio­n avouée d’une mauvaise note par une juge brésilienn­e l’avait privée de l’apothéose aux Jeux de Barcelone en 1992, une erreur que le Comité internatio­nal olympique (CIO) allait corriger, le 15 décembre 1993, par une cérémonie au Forum de Montréal.

« J’ai retenu deux choses de tout ça, affirme-t-elle. D’abord, tu as l’impression que tes Jeux ne sont jamais réellement finis. J’essayais malgré tout de continuer ma vie et, malgré le soutien des gens et des médias, on devient essoufflé à ne pas trop savoir comment ça va finir. »

« Aussi, j’ai constaté que mon histoire a pris une place dans le coeur des Québécois. Ça a été un boni pour moi. Même après 26 ans, les gens m’en parlent encore. »

D’AUTRES CAS

L’histoire olympique moderne nous rapporte deux autres cas d’athlètes canadiens ayant reçu tardivemen­t des médailles en raison du dopage. Le spécialist­e du lancer du poids, Dylan Armstrong, quatrième aux Jeux de Pékin, avait reçu en mars 2013 la médaille de bronze remportée alors par le Biélorusse déchu Andrei Mikhnevich. Le 25 juin 2004, la fondeuse Beckie Scott avait été décorée de la médaille d’or de la poursuite de 10 km, plus de deux ans après les Jeux de Salt Lake City, dans laquelle elle avait terminé troisième. Les Russes Olga Danilova et Larissa Lazutina, respective­ment médaillées d’or et d’argent à l’origine, avaient subséquemm­ent échoué à des tests de dopage révélant leur inadmissib­ilité à concourir aux Jeux de 2002.

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