Le Journal de Quebec

LES MOTS DITS

- PAR JACQUES LAFONTAINE jacques.lafontaine@quebecorme­dia.com

Gros mal de ventre

« J’ai mal à mon nez », nous confient certains, soucieux, peut-être, qu’on ne pense pas qu’ils ont mal au nez du voisin. Comme on dit j’ai mal au ventre – et non à mon ventre – on dira : j’ai mal aux dents, à l’estomac (et non à mes dents, à mon estomac... ni à ma prostate ni à mon nez).

La fonction première du pronom indéfini on est de ne désigner personne en particu- lier, mais il arrive qu’il prenne la place de personnes identifiée­s ou d’un pronom personnel (nous, vous). Les adjectifs et les participes passés qui y sont rattachés peuvent alors varier. Ex. : Après avoir couru 10 kilomètres, Marie est fraîche comme une rose, mais Michel et moi, on est épuisés. Pourquoi faire varier l’attribut (épuisés) si le verbe (est), lui, ne varie pas ? Réponse : Bien que le pronom « on » remplace à l’occasion des personnes ou un pronom personnel pluriel, il n’en reste pas moins un sujet au singulier qui annonce, sans exception, un verbe au singulier.

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