Le débat interne sur les signes religieux suscitera « beaucoup d’émotions » à QS
Québec solidaire a l’intention « d’actualiser » sa position sur la laïcité et le port de signes religieux, un débat qui pourrait susciter « beaucoup d’émotions » au sein du parti de gauche. « Est-ce que ça va déchirer? Bien, ça, on verra, mais c’est sûr que ce débatlà, ces réflexionslà suscitent beaucoup d’émotions, puis les membres de Québec solidaire n’en font pas exception », a indiqué la co-porte-parole Manon Massé lors d’un point de presse à l’assemblée nationale.
La position de l’aile parlementaire du parti est la même depuis plusieurs années : appuyer le compromis Bouchard-taylor qui proposait d’interdire le port de signe religieux pour les juges, les policiers et les gardiens de prison.
« BONS DÉBATS »
Mais certains membres de la formation politique s’y opposent. « Oui, comme il y en a qui sont très, très en faveur de les interdire. C’est sûr que quand tu es dans un parti politique qui ose réfléchir honnêtement sur des enjeux de société actuels, bien, ça fait de bons débats », a dit Mme Massé.
La position doit d’ailleurs être dépoussiérée. « Il y a aussi une volonté d’actualiser et de se dire : bien, coudon, en 2018, où est-ce qu’on en est rendus par rapport à ça ? », a-t-elle souligné.
Elle affirme toutefois faire confiance aux membres du parti pour ne pas s’entre-déchirer. « Quand on a eu le débat sur le travail du sexe, la prostitution, ç’a été des débats très, très animés, mais en fin de compte, on se retrouve toujours unis derrière les positions », a-t-elle dit.
Les militants et l’aile parlementaire de Québec solidaire vont se réunir en fin de semaine à Montréal pour faire le point sur les résultats des élections générales de 2018. Selon Manon Massé, ce sujet ne devrait toutefois pas être abordé. « Non, en fin de semaine, on fait le bilan de notre action électorale », a-t-elle indiqué.