« Good morning and welcome to Montreal »
La mairesse de Montréal n’a pas cru bon d’accueillir trois entreprises en français
La ministre responsable de la Langue française, Nathalie Roy, rappelle à l’ordre la mairesse de Montréal à la suite de son faux pas « in English », survenu hier en pleine annonce économique dans la métropole.
« Sans vouloir commenter directement les décisions de la mairesse Plante, je tiens à rappeler l’importance de célébrer le fait français à Montréal et de valoriser la langue officielle de la métropole francophone des Amériques », a déclaré au Journal la ministre responsable de la Langue française, Nathalie Roy, par la bouche de son attachée Brigitte Roussy.
Hier matin, Valérie Plante a pris la parole pour accueillir trois nouvelles entreprises en intelligence artificielle.
Mais à part un timide « Bon matin à tous et à toutes » et un « Merci » à la fin, son discours était entièrement en anglais.
Ce geste a déplu au cabinet de la ministre qui l’a encouragée à plus de vigilance.
« Notre gouvernement tient à faire preuve d’exemplarité quant au respect de la primauté du français au Québec et nous invitons tous les élus à faire de même », a-t-elle dit.
PIQUÉ AU VIF
Joint par Le Journal, le président de la Société Saint-jean-baptiste de Montréal (SSJBM), Maxime Laporte, a quant à lui été piqué au vif.
« Dans ses représentations publiques, ce n’est pas “Valérie” qui parle. C’est “Madame la mairesse”. Elle a un rôle à jouer de représentativité », a-t-il martelé. Hier, en mêlée de presse après l’événement, quand Le Journal a demandé à la mairesse quel message elle envoyait en s’adressant seulement en anglais aux invités, elle a d’abord refusé de répondre à la question.
« Je suis la mairesse de la plus grande métropole francophone à travers l’amérique du Nord, et j’en suis très fière. Est-ce qu’il y a d’autres questions ? » a-t-elle lancé au Journal, visiblement irritée.
MEA CULPA
Plus tard en soirée, Valérie Plante s’est défendue sur Twitter.
« Mea culpa, a-t-elle écrit. Je suis sortie de mon texte ce matin en m’adressant à un parterre d’investisseurs étrangers en intelligence artificielle. Ma communication aurait dû être principalement en français », a-t-elle écrit. Mme Plante a aussi indiqué qu’elle opte souvent pour des discours bilingues lors d’annonces à saveur internationale.
« En général, dans tout ce qui est international, je le fais en français et anglais », a-t-elle partagé.
« Je comprends qu’en sortant d’ici, je vais m’assurer de peut-être plus suivre mon plan », a-t-elle conclu.