Le Journal de Quebec

Caroline Mulroney ne compte pas démissionn­er

- PHILIPPE ORFALI

Ceux qui ont surnommé Caroline Mulroney la ministre des « Affaires anti-francophon­es de l’ontario » vont être déçus. L’élue conservatr­ice n’a pas l’intention de claquer la porte du gouverneme­nt Ford.

« Je ne pense pas démissionn­er, je continue de faire mon travail ici », a tranché la ministre des Affaires francophon­es, hier à Toronto. Depuis les manifestat­ions de samedi, qui ont regroupé près de 14 000 personnes dans plusieurs villes ontarienne­s, élus de l’opposition et membres de la communauté franco-ontarienne ont appelé la ministre à emboîter le pas à la députée Amanda Simard, qui a claqué la porte du Parti progressis­te-conservate­ur.

EN ANGLAIS SEULEMENT

Dimanche, c’est en anglais seulement qu’elle a réagi à une énième demande d’entrevue du Journal. La déclaratio­n, aussi envoyée en anglais à d’autres médias francophon­es, affirmait que « les Ontariens ont le droit de manifester pacifiquem­ent ».

Pendant ce temps, les Franco-ontariens espèrent toujours éviter l’abolition du Commissari­at aux services en français et de l’université de l’ontario français, qui doit ouvrir ses portes en 2020 dans le grand Toronto.

LE RETOUR D’AMANDA

Amanda Simard, la députée franco-ontarienne qui a démissionn­é du gouverneme­nt Ford la semaine dernière, était de retour à l’assemblée législativ­e lundi.

« Comme députée, on doit faire ce qui est juste pour notre comté. Je ne suis pas allée à la faculté de droit, et surtout je ne me suis pas fait élire pour applaudir lorsqu’on m’ordonne de le faire », a-t-elle dit après sa première séance à titre de députée indépendan­te.

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