Caroline Mulroney ne compte pas démissionner
Ceux qui ont surnommé Caroline Mulroney la ministre des « Affaires anti-francophones de l’ontario » vont être déçus. L’élue conservatrice n’a pas l’intention de claquer la porte du gouvernement Ford.
« Je ne pense pas démissionner, je continue de faire mon travail ici », a tranché la ministre des Affaires francophones, hier à Toronto. Depuis les manifestations de samedi, qui ont regroupé près de 14 000 personnes dans plusieurs villes ontariennes, élus de l’opposition et membres de la communauté franco-ontarienne ont appelé la ministre à emboîter le pas à la députée Amanda Simard, qui a claqué la porte du Parti progressiste-conservateur.
EN ANGLAIS SEULEMENT
Dimanche, c’est en anglais seulement qu’elle a réagi à une énième demande d’entrevue du Journal. La déclaration, aussi envoyée en anglais à d’autres médias francophones, affirmait que « les Ontariens ont le droit de manifester pacifiquement ».
Pendant ce temps, les Franco-ontariens espèrent toujours éviter l’abolition du Commissariat aux services en français et de l’université de l’ontario français, qui doit ouvrir ses portes en 2020 dans le grand Toronto.
LE RETOUR D’AMANDA
Amanda Simard, la députée franco-ontarienne qui a démissionné du gouvernement Ford la semaine dernière, était de retour à l’assemblée législative lundi.
« Comme députée, on doit faire ce qui est juste pour notre comté. Je ne suis pas allée à la faculté de droit, et surtout je ne me suis pas fait élire pour applaudir lorsqu’on m’ordonne de le faire », a-t-elle dit après sa première séance à titre de députée indépendante.