Le Journal de Quebec

Rencontre déstabilis­ante

Les Cowboys Fringants et L’OSQ s’amusent ferme au Grand Théâtre

- YVES LECLERC

Le public s’est levé, il a chanté, manifesté son plaisir, tapé des mains et dansé. La rencontre entre les Cowboys Fringants et l’orchestre symphoniqu­e de Québec en a été une très différente des autres rendez-vous de ce genre.

Le public, d’entrée de jeu, était très différent de celui que l’on retrouve lors des concerts « pop » de L’OSQ. Il faut dire que ce spectacle ne faisait pas partie de la saison régulière de l’orchestre québécois.

La salle Louis-fréchette du Grand Théâtre de Québec n’était pas remplie pour le premier soir de cette première de deux soirées. Les gens présents étaient visiblemen­t des fans de la formation originaire de Repentigny.

La soirée a été lancée avec une belle ouverture symphoniqu­e enlevante composée par le chef Simon Leclerc, qui a aussi signé les arrangemen­ts, réussis, de 20 des 21 pièces qui ont été interprété­es.

« On ne retrouve pas souvent les Cowboys Fringants et L’OSQ dans la même phrase. C’est un résultat assez particulie­r et qui demande une bonne ouverture d’esprit. Ne vous inquiétez pas, le public des Cowboys est, semble-t-il, extrêmemen­t ouvert d’esprit », a lancé le chef.

En smoking et en cravate, Karl Tremblay, le chanteur des Cowboys, s’amène seul sur scène et sans ses habituels compagnons.

Droit devant est lancé. On entend des sonorités de xylophone, des clarinette­s et des lignes de trompettes et de violons. Il est captivant d’entendre cette chanson se déployer de cette façon.

UNE TOURNÉE D’ALCOOL

Tout en retenue, comme on ne le voit pas souvent, Karl Tremblay fait chanter la foule. Le public tape des mains. Le moment est magique et provoque une bonne décharge de frissons.

Les vers de terre, que le groupe ne fait plus en spectacle, débute avec des arrangemen­ts de l’air du Toréador de l’opéra Carmen.

La multi-instrument­iste Marie-annick Lépine se pointe à son tour sur scène et sera ensuite suivie par le guitariste Jean-françois Pauzé et le bassiste Jérôme Dupras.

L’interpréta­tion du Gars de la compagnie et d’en berne amèneront le concert en mode festif. Les gens sont debout, chantent et dansent. Le chef Simon Leclerc dirige L’OSQ. Le guitariste Jean-françois Pauzé fait de même avec la foule.

Le public a réagi fortement, à la fin de la pièce, avec une folie qu’on ne retrouve pas souvent dans les concerts de L’OSQ.

Un retour tout en folie après l’entracte, avec le baryton Dominic Côté qui a chanté Une autre journée, le percussion­niste Andrew Johnson de L’OSQ, qui s’est retrouvé à l’avant de la scène pour jouer du « bloc de bois » durant La manifestat­ion et une distributi­on de verres d’alcool, par Jérôme Dupras, durant Le shack à Hector, que les musiciens ont semblé apprécié, à voir le sourire sur leur visage.

L’alliage est loin d’être parfait. Il a fallu se reprendre dans quelques chansons et on a cabotiné pas mal dans la deuxième portion du concert, mais l’aventure, même si elle est déstabilis­ante et hors norme, a le mérite d’être différente et surtout à l’image des Cowboys Fringants.

 ?? PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS ?? Les Cowboys Fringants et l’orchestre symphoniqu­e de Québec sont à nouveau en vedette, ce soir, au Grand Théâtre de Québec, avec une propositio­n parfois déstabilis­ante, mais surtout fort intéressan­te et bien menée.
PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS Les Cowboys Fringants et l’orchestre symphoniqu­e de Québec sont à nouveau en vedette, ce soir, au Grand Théâtre de Québec, avec une propositio­n parfois déstabilis­ante, mais surtout fort intéressan­te et bien menée.

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