Pas question d’abandonner
Alex Boisvert-lacroix entend rebondir à la Coupe du monde en Pologne
Ce serait mal connaître Alex Boisvert-lacroix que d’insinuer qu’il n’est plus dans le coup à 31 ans.
Le patineur originaire de Sherbrooke reviendra à la vie durant la Coupe du monde de patinage de vitesse en Pologne, en fin de semaine. Au téléphone, le ton de sa voix trahit son bonheur de rejoindre l’équipe canadienne de longue piste pour les deux rendez-vous en Europe, durant les deux prochaines fins de semaine.
« J’avoue que ç’a été un peu plate d’avoir été laissé de côté pour les deux premières Coupes du monde en Asie », nous dit le spécialiste de l’épreuve du 500 m, joint à Heerenveen aux Pays-bas, où il s’est entraîné afin « de retrouver [s]es repères sur la glace ».
UN SCÉNARIO IMPRÉVU
Une mauvaise journée lors des sélections canadiennes, le 21 octobre à Calgary, a changé le scénario qu’il s’était imaginé pour sa saison post-olympique. En terminant quatrième derrière les Québécois Laurent Dubreuil et Christopher Fiola, et l’albertain Gilmore Junio, il est devenu la première victime des coupes budgétaires de la fédération qui a décidé d’assigner seulement trois sprinteurs lors des deux premiers rendez-vous en Asie.
Médaillé de bronze aux championnats mondiaux de 2016 et 11e aux derniers Jeux olympiques, Boisvert-lacroix s’est juré de ne pas s’écraser. Il ne cache pas que la tournure de l’hiver pourrait dicter l’issue de sa carrière, mais son entraînement estival a été si convaincant en qualité qu’il ne veut pas encore pousser la réflexion sur son avenir.
DANS LE GROUPE A
« Même si les choses ne se sont pas passées comme je le souhaitais aux sélections d’automne, il n’était pas question pour moi de jeter cette saison à la poubelle et dire que tout était fini. Ça va être important pour moi de me qualifier pour les championnats du monde, alors je vais aller au bout des choses comme je l’ai toujours fait et on verra à la fin de la saison où je serai rendu », précise l’un des patineurs les plus imposants du circuit avec ses 6 pi 4 po.
Son sixième rang au cumulatif du 500 m de la Coupe du monde, la saison dernière, lui accordera le privilège de s’élancer dans le groupe sélect des 20 patineurs du groupe A, vendredi, dans le nouvel amphithéâtre de Tomaszow Mazowiecki inauguré en 2017. Incommodé par une blessure au dos la semaine dernière, Boisvert-lacroix espère être rétabli pour attaquer cette première course les dents serrées.
« Ça va être important d’avoir de bons résultats pour la suite des choses. L’an passé, je suis monté deux fois sur la plus haute marche du podium (il avait gagné à Calgary et Salt Lake City). Après avoir touché au podium durant mes trois dernières saisons internationales, ce serait un peu dommage de patiner pour des 30e ou 40e positions », évoque le diplômé de L’UQAM en enseignement en éducation physique.
Une autre course de sélection aura lieu à Calgary, au mois de janvier, afin de désigner un quatrième patineur sur 500 m aux championnats du monde qui se tiendront à Inzell en Allemagne, du 7 au 10 février. Cette fois, Boisvert-lacroix souhaitera connaître une meilleure journée.