Le Journal de Quebec

« Il venait pour me passer », soutient la présumée victime

- SOPHIE CÔTÉ

« Je n’étais plus capable de respirer, je me dégonflais. Le sang coulait partout », a raconté hier la présumée victime de l’accusé Francis Labrecque.

Steven Marceau-brousseau devait encore 20 $ à la conjointe de l’accusé le jour des événements, le soir de la Saint-Jean-baptiste 2017, selon son témoignage au procès de Labrecque devant jury pour tentative de meurtre.

Une dette récente en lien avec une transactio­n pour 7 g de cannabis était en cause. Cette journée-là, Marceau-brousseau, une « connaissan­ce » de Labrecque et de sa conjointe, avait bu de l’alcool et fumé des joints.

RÉVEIL BRUTAL

En milieu de soirée, il affirme que Labrecque s’est introduit dans son appartemen­t et l’a réveillé « en lui serrant le cou ».

« Il était en tab... Il me disait de me débrouille­r pour trouver son argent. Ça pressait. […] J’étais stressé », a-t-il dit.

Plus tard lors de cette même soirée, Labrecque, intoxiqué par l’alcool, aurait eu « un déclic » en marchant vers un bar, selon un ami commun qui a témoigné hier.

« En colère », l’accusé se serait rué vers le domicile de Marceau-brousseau, rue Boisseau, où les deux hommes habitent à deux immeubles de distance dans le quartier Saint-sauveur.

Une première chicane a éclaté dans la rue, où l’accusé et le plaignant se sont croisés. La présumée victime aurait été frôlée par un couteau de chasse que Labrecque portait sur lui. Marceau-brousseau est allé se réfugier dans son logement, a-t-il raconté.

BAGARRE À COUPS DE POING

Labrecque aurait alors défoncé la porte, barrée à l’aide d’un morceau de bois.

« Il est rentré agressif. J’ai vu que je ne pouvais pas me laisser faire. Il venait pour me passer », a soutenu le plaignant.

Une violente bagarre à coups de poing a éclaté dans la cuisine, sous les yeux de la conjointe de Marceau-brousseau. Ce dernier estime avoir reçu 7 à 8 coups de couteau, qui auraient été portés par Labrecque avec un petit couteau qui se trouvait sur le comptoir.

Le plus important coup lui a transpercé le dos à la hauteur du poumon droit.

« J’ai senti l’air qui sortait. J’étais en panique totale, j’avais de la misère à respirer. Je pensais que ça se finissait là. »

Il est resté huit jours à l’hôpital pour une hémorragie interne et un poumon perforé.

Contre-interrogé par l’avocat de l’accusé, Marceau-brousseau a dit qu’il était « confus » lors de sa déclaratio­n faite aux policiers à l’époque, pour justifier une différence entre cette déclaratio­n et son témoignage concernant un élément du déroulemen­t de la soirée.

 ??  ?? FRANCIS LABRECQUE Accusé
FRANCIS LABRECQUE Accusé

Newspapers in French

Newspapers from Canada